« Regards intimes sur le GIEC »
À la sortie du 6e rapport de synthèse du GIEC, la photographe Valérie Lilette et l’IPSL publient une série de portraits photographiques des huit contributrices et contributeurs du GIEC, rattachés aux différents laboratoires de l’IPSL.
C’était une aventure humaine extraordinaire.
Huit ans après l’ouverture du dernier chantier du GIEC sur l’état de connaissances autour de l’évolution du climat, les scientifiques de l’IPSL ayant participé à la réalisation du sixième rapport d’évaluation du GIEC, reviennent sur leur expérience au sein de cet organisme international unique.
Face à l’objectif de la photographe Valérie Lilette, les scientifiques se confient et tirent les leçons d’un parcours personnel et collectif semé de grands moments de désespoir et de rencontres magiques.
La parution le 20 mars 2023 à 14 h du sixième rapport de synthèse, document officiel de 65 pages, socle pour la prise de conscience du public et référence pour les États, marque la fin d’un cycle.
À cette occasion, la série de portraits Regards intimes sur le GIEC offre un aperçu sur le processus des travaux des scientifiques, mais aussi sur leur quotidien, leurs valeurs et leurs engagements citoyens, pour relever le plus grand défi de notre époque.
Un projet intime, incarné par celles et ceux en première ligne dans la lutte contre le changement climatique et qui œuvrent à l’interface entre sciences, politique et société.
Cliquez sur la citation pour découvrir les portraits complets :
- Nathalie de Noblet-Ducoudré : auteure principale du chapitre 2 du rapport spécial sols et changement climatique, sur les interactions entre les surfaces continentales et le climat. « Le GIEC est une synthèse pour une décision, donc il faut que tout soit robuste. Il y a énormément de choses à lire, et il faut le relire avec un regard neuf. »
- Robert Vautard : coordinateur du chapitre 12 du groupe 1 sur l’information climatique régionale et l’évaluation des risques liés au changement climatique. « C’est la règle numéro 1 : si quelqu’un n’est pas d’accord avec ce qui est écrit, on ne l’écrit pas. Il faut un consensus. »
- Valérie Masson-Delmotte : co-présidente du premier groupe de travail sur les bases scientifiques du climat de la Terre. « Je voulais une dynamique d’entraide collective, plus inclusive et moins hiérarchique, plus proche de celle en mission polaire : tous dans le même bateau. »
- Pascale Braconnot : éditeur-réviseur du chapitre 8 du premier groupe de travail sur le cycle de l’eau. « Ça semble impossible, c’est trop gros, mais ça marche et le rapport prend forme. »
- Jean-Louis Dufresne : auteur principal du chapitre 7 du premier groupe de travail sur le bilan radiatif de la Terre, les rétroactions et la sensibilité climatiques.
« Nous devons écrire un texte ensemble, à 12 ou 15, avec des personnes de cultures différentes, d’a priori différents, de compétences différentes, et que l’on n’a pas choisies. Ce n’est pas évident, il y a beaucoup d’humain là-dedans. »
- Sophie Szopa : coordinatrice du chapitre 6 du premier groupe de travail sur les composés agissant sur le climat et la qualité de l’air. « On a cette matière solide, maturée collectivement jusqu’aux aspects de communication, qui aide à se sentir légitime. Parler de choses qui relèvent d’un effort collectif est aussi plus facile. »
- Jean-Baptiste Sallée : auteur principal du chapitre 9 du groupe 1 sur l’océan, la cryosphère et les changements du niveau de la mer.
« Le GIEC prend de l’espace. Nous sommes aussi plus facilement sollicités par les médias. La transmission de connaissances est essentielle et il faut être présent à tous les échelons. »
- Laurent Bopp : auteur principal chapitre 3 du deuxième groupe de travail sur les écosystèmes océaniques et côtiers et leurs services. « Le rapport est très scruté de l’extérieur, ce qui implique toutes les phases de relecture et de commentaires, et une fois publié nous sommes responsables du contenu. Il n’y a pas le droit à l’erreur. »
Pour en savoir plus
L’intégralité des portraits dans le numéro de Mozaïka « Regards intimes sur le GIEC »