Présentation du thème

La première vise à limiter les causes du réchauffement climatique ; elle est parfois qualifiée d’émissions négatives et est déjà intégrée dans les scénarios du GIEC.  On identifie peu de risques associés même si son déploiement à grande échelle peut nécessiter des surfaces importantes et donc avoir un impact sur la biodiversité.  La faisabilité technique des différentes méthodes envisagées reste néanmoins à être confirmée, les coûts doivent être évalués plus précisément et les impacts environnementaux analysés.

La seconde vise à limiter le rayonnement solaire à la surface, par exemple en injectant des aérosols dans la stratosphère, en modifiant les nuages marins via la dispersion d’aérosols, ou en augmentant l’albédo des surfaces.  En plus d’une évaluation technologique de ces méthodes, l’impact sur la circulation atmosphérique, et donc les climats régionaux doit être analysé de près.

La géo-ingénierie est un sujet controversé. Certains arguent qu'elle pourrait offrir des solutions rapides aux problèmes climatiques, tandis que d’autres mettent en avant les risques potentiels, tels que des effets secondaires non anticipés, des conséquences écologiques néfastes, et le risque d'affaiblir les incitations à réduire les émissions de gaz à effet de serre à la source.

L’IPSL dispose de compétences et d’outils pour une analyse approfondie des différentes méthodes envisagées pour réduire l’amplitude du réchauffement climatique.  C’est pourquoi un groupe de travail a été proposé et une première réunion a été organisée en juillet 2024. Un premier objectif du groupe de travail est l’organisation de webinaire régulier sur ces questions.  Les webinaires seront l’occasion de présenter et échanger autour des méthodes de géo-ingénierie proposées : La faisabilité concrète, le potentiel dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, les impacts environnementaux et les risques associés. Les questions éthiques ne seront pas oubliées.

Le groupe de travail permettra aussi d’agréger des compétences pour répondre aux appels d’offre et répondre aux sollicitations d’expertise qui ne manqueront pas d’arriver dans les prochaines années.