Un trou d’ozone bien installé en septembre 2020 !


Située dans la stratosphère, la couche d’ozone agit comme un bouclier qui protège la vie sur Terre contre les rayons ultraviolets nocifs.

Les concentrations en ozone sont surveillées en continu depuis qu’un traité international, le protocole de Montréal signé en 1987, réglemente la production des halocarbures, composés chimiques qui contiennent du chlore et du brome et qui sont à l’origine de la destruction de l’ozone en Antarctique.

Les chercheurs et les ingénieurs du Laboratoire « atmosphères et observations spatiales » (LATMOS-IPSL, CNRS/UVSQ/Sorbonne Université/CNES) utilisent les observations des 3 instruments IASI des satellites Metop pour surveiller l’ozone au quotidien.

La première quinzaine de septembre est la période pendant laquelle la destruction catalytique de l’ozone est la plus forte, mais elle peut se poursuivre jusqu’en octobre, tant qu’il fait assez froid. Les quantités de substances responsables de la diminution d’ozone baissent comme prévu, mais certaines années, les températures plus froides font que la superficie et l’amplitude du trou d’ozone sont plus importantes.

Les conditions météorologiques de septembre 2020 ont rendu très stable le vortex polaire au-dessus de l’Antarctique et ainsi entraîné une diminution d’ozone significative au cours de ces dernières semaines. Les observations satellitaires du sondeur IASI montrent qu’il s’agit de la deuxième plus forte diminution observée depuis 15 ans, avec une amplitude égale ou juste inférieure à celle de 2015. Ce phénomène s’explique donc par un « hiver stratosphérique » très froid et persistant. L’an passé (2019), c’était la situation inverse et le trou d’ozone était beaucoup plus réduit !


LATMOS-IPSL