L’été 2022 a été exceptionnellement chaud et sec en Europe, en particulier dans le sud-ouest de la France, où les plus grands incendies depuis 1949 ont causé d’importants impacts environnementaux et socio-économiques. Récemment, Marine Lanet et ses collègues ont mené une étude d’attribution centrée sur les impacts du changement climatique afin d’examiner ces incendies.

Les auteurs ont d’abord étudié un ensemble d’indices climatiques pour identifier ceux qui étaient le plus fortement corrélés avec les surfaces brûlées dans la forêt des Landes. Ils ont trouvé qu’un indice combinant l’humidité des sols intégrée sur une période de 6 mois, ainsi que la température et le déficit de pression de vapeur sur une période de 3 mois, montrait la corrélation la plus forte avec les incendies. Cet indice a ensuite servi de base pour évaluer dans quelle mesure les incendies de 2022 pouvaient être attribués au changement climatique d’origine anthropique.

Selon leurs conclusions, les conditions climatiques favorables aux incendies observés durant l’été 2022 ont désormais une période de retour de 13 ans dans le climat actuel. En l’absence de changement climatique d’origine humaine, cependant, de telles conditions ne se produiraient que tous les 30 ans.

Cette étude pose la question de la durabilité de la forêt des Landes et souligne le besoin urgent de stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi que d’adaptation au changement climatique.

Pour en savoir plus

Laboratoires impliqués

• Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD-IPSL)
• Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales (LATMOS)

Référence

Lanet, M., Li, L., Ehret, A. et al. Attribution of summer 2022 extreme wildfire season in Southwest France to anthropogenic climate change. npj Clim Atmos Sci 7, 267 (2024). https://doi.org/10.1038/s41612-024-00821-z