Un pour tous, tous pour ESPRI


Le centre de données et calcul ESPRI de l’IPSL a été lauréat du cristal collectif du CNRS, dont la remise des prix a lieu le 25 novembre 2021. Représentatif de la singularité de la fédération de recherche IPSL, l’équipe ESPRI regroupe des personnels de recherches dispersés au sein de nombreux laboratoires, au plus proche des besoins de la recherche. ESPRI, c’est du 3 en 1 : observation, modélisation et infrastructure.

Le centre de données et de calcul ESPRI s’est installé comme un acteur majeur pour la communauté scientifique, et la société dans son ensemble. C’est le résultat d’une longue histoire, démarrée à la création de l’IPSL, qui a toujours mis en avant le soutien aux projets scientifiques des équipes de l’IPSL.

En voici quelques rappels.

Les années 1990 (Gérard Mégie)

Dès sa création, l’IPSL porte une vision centrée sur les questions scientifiques réclamant la multidisciplinarité des différents laboratoires de la fédération. Gérard Mégie fédère l’informatique autour des trois piliers : les infrastructures informatiques, le soutien aux observations de toutes natures et le soutien aux développements des modèles de climat avec les trois premiers recrutements : pour l’informatique fédérative, pour le pôle archivage et pour le pôle de modélisation.

Ce seront les premiers serveurs de calculs au plus près des scientifiques pour mener analyses et études variées, les premiers catalogues et métacatalogues de données, les soutiens aux campagnes de terrain, les traitements des observations satellites, le rapatriement rationalisé des réanalyses du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF) et le début de la base de données ETHER sous la responsabilité de Cathy Boone. A l’initiative de chercheurs du Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD-IPSL) se met en place le service ClimServ, sous la houlette de Jean-Louis Monge. Ce seront également des nouveaux outils de distributions de données comme les serveurs DODS : système de diffusion de fichiers NetCDF avec visualisation ou transfert des seules données utilisées à distance.

Les années 2000 (Jean Jouzel)

A Polytechnique s’installe le SIRTA, magnifique initiative, qui permet des observations sur le site de l’école ainsi que des mesures systématiques par des instruments variés en transit entre les campagnes de terrain.
Les simulations climatiques du projet CMIP3 sont menées, qualifiées et distribuées par Sébastien Denvil. Le choix technologique d’une base centralisée dans un seul lieu au programme de diagnostic et d’intercomparaison des modèles climatiques (PCMDI) a imposé le transfert des fichiers sur disques par envoi postal. Un exploit !

Dans le même temps, suite à un budget exceptionnel obtenu ensemble, les informaticiens des différents sites des laboratoires de l’IPSL mettent en place de façon coordonnée une nouvelle génération de serveurs de données et de calcul. Le fameux ClimServ passe de l’échelle du LMD à celle de l’IPSL et arrive la plateforme de Calcul Intensif pour le Climat, l’Atmosphère et la Dynamique (CICLAD), tous deux vus aujourd’hui comme une seule entité. L’environnement logiciel est commun et des réseaux performants dédiés sont installés. Ces services sont utilisés par de nombreuses campagnes sur le terrain et par le pôle données qui rassemble de nombreux jeux de données d’intérêt pour les projets scientifiques de l’IPSL.

Les années 2010 (Hervé Le Treut)

ESPRI est parti de personnes voulant travailler ensemble et voulant construire quelque chose de cohérent, toujours au plus près des chercheurs et à l’écoute des projets scientifiques. Puis, arrive la prise de conscience que ces 3 initiatives encore un peu séparées ont la capacité de former une véritable pépite au sein de l’IPSL : associant infrastructure, services et ensemble de données, produits climatiques issus d’observations et de simulations. Grâce à la motivation et à un soutien sans faille de la direction de l’IPSL, Les budgets sont obtenus.

Les réseaux se multiplient et des solutions originales impliquant les centres de calcul nationaux sont imaginées et mises en place. Les campagnes de terrain se complexifient, les produits issus des satellites aussi et les simulations climatiques produisent des résultats en masse. Marie-Alice Foujols est alors chargée de coordonner cet assemblage prenant le nom d’ESPRI des trois piliers qui sont l’observation, la modélisation et l’infrastructure, jusqu’à passer le relais au trio actuel des 3 pôles : Sophie Cloché pour ESPRI-Obs, Guillaume Levavasseur pour ESPRI-Mod et Karim Ramage pour ESPRI-Infra.

 

Les années 2020 (Robert Vautard)

Retrouvez la suite de cet article dans la deuxième partie

 

Photographie de l'équipe ESPRI, lauréate du cristal collectif du CNRS

Photographie de l’équipe ESPRI, lauréate du cristal collectif du CNRS. © CNRS

 

 

Qu’est-ce que le Cristal Collectif du CNRS ?

Le Cristal collectif du CNRS distingue des équipes de femmes et d’hommes, personnels d’appui à la recherche, ayant mené des projets dont la maîtrise technique, la dimension collective, les applications, l’innovation et le rayonnement sont particulièrement remarquables.

 

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