La luminosité du Soleil augmente avec le temps lors de son évolution sur sa séquence principale, ce qui induit un fort réchauffement du climat terrestre sur une échelle de quelques centaines de millions d’années. La quantité de vapeur d’eau atmosphérique va donc augmenter via l’évaporation des océans et potentiellement induire un emballement de l’effet de serre. Cet emballement transitoire délimite deux familles possibles d’atmosphères telluriques : des atmosphères aux températures dites « habitables » (permettant la présence d’eau liquide en surface), et des atmosphères dominées en composition par la vapeur d’eau aux températures et pressions extrêmes, donc inhabitables. Comprendre le déclenchement de l’emballement de l’effet de serre amène donc à mieux comprendre le futur lointain possible de la Terre ainsi que celui d’un réchauffement climatique non contrôlé.

En utilisant d’abord un modèle radiatif-convectif 1D, nous avons montré qu’un gaz radiativement inactif comme l’azote (N2) modifie fortement l’émission thermique de l’atmosphère et le point de non retour qu’est l’emballement de l’effet de serre. Nous avons également souligné l’importance de certains processus physiques parfois considérés comme des processus de second ordre (ex: paramètres de l’élargissement collisionnel des raies d’absorption de l’eau). Dans la continuité de ce travail, nous utilisons un modèle 3D de climat global, le PCM Générique (anciennement connu sous le nom de Modèle Générique du LMD), pour étudier le déclenchement de l’emballement de l’effet de serre de la vapeur d’eau pour le même type d’atmosphère. Notre objectif est de relier ces simulations à température modérée aux résultats obtenus à haute température (au-delà de l’emballement de l’effet de serre dans la phase dite « post-runaway ») pour des planètes similaires. Ceci est nécessaire pour avoir une vue d’ensemble complète de cette transition, en prenant en compte tous les processus climatiques globaux. Nous comparons également les résultats des simulations 3D et 1D, sur la base des conclusions de notre précédente étude, afin de mieux comprendre la contribution des processus intrinsèquement tridimensionnels comme les nuages et la dynamique atmosphérique à grande échelle.

Le séminaire aura lieu le 11 Octobre 2022 à 15h dans la salle de réunion du 3ème étage du LMD Jussieu (Tour 45-55).

Informations de connexion zoom :

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ID de réunion : 918 0210 1085

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