Retrouvez tous les événements.
Migrations climatiques : passé, présent, futur / Climate Migrations: Past, Present, Future
21/09/2021 00:00
Si les migrations environnementales font l’objet d’un intérêt croissant depuis les années 1980, l’urgence climatique a suscité, ces dernières années, de plus en plus de travaux sur le sujet, et en particulier sur les migrations climatiques.
École thématique "Autour du 2°C" - Édition 2021
19/09/2021 00:00
Il reste des places pour l’école thématique « Autour de 2°C », qui aura lieu du 19 au 24 septembre 2021 à Autrans, en Isère, sur le thème « Le nexus Eau – Sols – Énergie – Alimentation ».
Journée scientifique et technique au SIRTA
17/09/2021 00:00
Le nouvel observatoire atmosphérique SIRTA sera inauguré le 17 septembre 2021.
« Premier ‹ Précédent 1 23 31 32 33 34 Suivant › Dernier »
Retrouvez tous les séminaires.
Intégration du climat et de l'eau dans les études de transition énergétique aux États-Unis
20/11/2024 14:00
Les systèmes électriques dépendent de plus en plus des énergies renouvelables et la prise en compte de la non-stationnarité des conditions aux frontières extrarégionales s’avère fondamentale. Nous avons démontré que la variabilité interannuelle de l’eau seule pouvait entraîner une variation des coûts d’exploitation du système de +/-10 %…
Changement Climatique et santé
11/10/2024 14:00
Nouvelle séance du séminaire « Changement Climatique : Sciences, Sociétés, Politique » co-organisé par le Centre Alexandre-Koyré (EHESS-CNRS) et l’ENS (CERES).
Retrouvez toutes les soutenances de thèses et de HDR.
Estimation des émissions de méthane des zones humides à l’échelle mondiale à partir de la télédétection : variabilités à long terme et interannuelles
03/10/2024 14:00
Le méthane (CH4) est un gaz à effet puissant, responsable d’un tiers du forçage radiatif actuel. Les zones humides et les eaux de surface libre sont des contributrices importantes des émissions mondiales de CH4 (25-51 %), mais leur contribution totale et leurs variations saisonnières et interannuelles sont incertaines.
Cette thèse a permis de développer des outils pour étudier les émissions de CH4 des zones humides à l’échelle mondiale. Le jeu de données GIEMS-Methane Centric (GIEMS-MC), basé sur des observations satellitaires, a été créé pour fournir des cartes dynamiques des surfaces émettrices de CH4.
Un modèle simplifié d’émissions mondiales, SatWetCH4, a été développé pour estimer les variations temporelles des émissions de CH4, révélant une tendance modélisée positive globale d’environ +0.4% par an sur 1992-2020. Ces nouveaux outils et méthodes ouvrent des perspectives pour des études futures sur le cycle du CH4 à l’échelle planétaire.
Apprentissage profond non-supervisé pour l'analyse de séries chronologiques d'observations spatiales : Application aux données GPM
27/09/2024 14:00
Résumé
Le cycle de l’eau joue un rôle essentiel pour toute vie sur Terre. L’observation et la quantification de ses divers composants sous la pression du changement climatique sont devenues de plus en plus importantes pour la société et la science.
Les réponses de chaque composante du cycle de l’eau au réchauffement climatique diffèrent fortement d’une région à l’autre. Par exemple, certaines régions ont connu une augmentation des précipitations, tandis que d’autres ont connu une diminution. Il est donc nécessaire d’observer le cycle de l’eau à l’échelle globale.
La télédétection a accumulé une grande quantité de données d’observation spatiale. Concernant les précipitations, la mission Global Precipitation Measurement (GPM) (2014-présent) offre une constellation de satellites équipés de radiomètres micro-ondes, ce qui permet d’obtenir une vaste base de données de température de brillance (TB). Les TB contiennent des informations implicites sur plusieurs variables géophysiques importantes, notamment l’intensité de la pluie, la vapeur d’eau, la température de surface de la mer (SST), la neige et le contenu en eau liquide et glacé dans les nuages.
Notre présente étude utilise le radiomètre (GMI) du GPM Core Observatory, qui est le satellite de référence pour unifier les satellites de la constellation. En considérant les mesures de TB comme des images non conventionnelles, nous proposons une nouvelle méthode pour observer le cycle de l’eau à partir de ces mesures. La segmentation sémantique non-supervisée est appliquée aux données GMI pour extraire des informations sans l’aide d’une annotation ou de données auxiliaires. L’avantage d’une telle approche est qu’elle peut être appliquée à n’importe quel radiomètre de la constellation. Elle est également exempte des incertitudes liées aux données auxiliaires. Des modèles de segmentation non-supervisés de différentes complexité sont explorés. Nous avons testé des approches qui s’appuient sur des réseaux entièrement convolutifs (FCN) pour extraire des cartes de caractéristiques à partir de l’entrée.
Dans cette optique, nous avons utilisé dans un premier temps un modèle FCN relativement simple composé de quelques couches de convolution 2D. Dans un second temps, afin d’augmenter la complexité du module d’extraction de caractéristiques, nous l’avons remplacé par un réseau de type U-Net. Un modèle FCN basé sur une architecture de type auto encodeur avec un mécanisme d’attention a également été développé. Enfin, une approche par pixel de type k-moyenne a été testée. Pour comparer les performances de ces différents modèles, nous proposons une évaluation externe où les variables géophysiques pertinentes sont utilisées pour le calcul des métriques de segmentation. D’abord, les classes sont attribuées aux variables géophysiques. Ensuite, en convertissant ces variables quantitatives (précipitation et SST) en catégories, elles peuvent être comparées à la segmentation à l’aide de déférentes métriques. Dans l’apprentissage non-supervisé, il est essentiel que chaque classe obtenue représente une variable géophysique ainsi que ses caractéristiques. Les classes de pluie identifiées montrent la variabilité intra-annuelles des précipitations régionales. La segmentation préserve également les structures de précipitations telles que les cyclones. À plus grande échelle, les classes de pluie montrent les zones de convergence intertropicale (ITCZ), tandis que les classes sur les océans peuvent représenter la saisonnalité de la SST. Ces résultats montrent que la segmentation non-supervisée est un outil potentiel pour extraire des informations sur le cycle de l’eau à partir des bases de données d’observation spatiales. Ainsi, l’évolution des classes de segmentation, sur des données multi-décennales, pourrait contenir des informations importantes sur les modifications du cycle de l’eau.
Abstract
The water cycle has a significant role in all life on Earth. Observing and quantifying its various components under the effects of climate change has become increasingly important to society and to advancing scientific knowledge. Responses of each component of the water cycle to the warming climate differ highly from one region to another. For instance, some regions have seen an increase in precipitation, while some have experienced a decrease. Consequently, there is an urgent need for global observation of the water cycle. Remote sensing has amassed an unprecedented amount of global observation data. Regarding precipitation, the Global Precipitation Measurement (GPM) mission (2014-present) offers a constellation of satellites with microwave radiometers operating at a similar range of frequency, resulting in a large microwave brightness temperature (TB) dataset from different instruments. The TB contains implicit information on several important geophysical variables, including rain intensity, atmospheric water vapor, sea surface temperature (SST), snowfall, and cloud liquid water.
This study experiments on the TB measurement from the GPM Microwave Imager (GMI) of the Core Observatory, which is the reference satellite for unifying the observations of the constellation. We propose a novel method for observing the water cycle from TB measurements by considering them as unconventional images. Unsupervised semantic segmentation is applied to GMI data to extract information without the help of any labeling or ancillary data. Consequently, an unsupervised approach can be applied to any microwave radiometers. It is also excluded from the uncertainties involved in obtaining the ancillary data. Unsupervised segmentation models of different levels of complexity are explored in this study.
The non-pixel-wise approaches rely on fully convolutional networks (FCN) to extract feature maps from the input. The simplest FCN-based model consists of several convolutional layers as its feature extractor. To increase the complexity, we deepen the network by using U-Net as a feature extractor. The final FCN model comprises an encoder-decoder network with an attention mechanism. Lastly, the pixel-wise approach K-means is tested. To compare the performance of the models, this study proposes an external evaluation where relevant geophysical variables are used for the calculation of segmentation metrics. First, the classes are attributed to geophysical variables.
Only classes representing precipitation and SST are used for further analysis. By converting these quantitative measurements to categorical data, they can be compared to the segmentation using traditional metrics, such as accuracy, precision, recall, and F1-score. One of the main challenges in the unsupervised approach is the validation of the resulting segmentation. Without any supervision, it is crucial that each class obtained from the segmentation represents geophysical variables and exhibits their characteristics. Identified rain classes are shown to be able to follow intra-annual regional precipitation patterns. The segmentation also preserves precipitation structures such as cyclones. On a larger scale, the rain classes show the Inter-tropical Convergence Zones (ITCZ), while the ocean classes can represent the seasonality of SST. The result of this study shows that unsupervised image segmentation is a potential tool for extracting information about the water cycle from a large dataset of remote sensing observations. On a multi-decadal TB dataset, the evolution of segmentation classes might hold important information about the changes in the water cycle.
Les cycles de Titan avec un Modèle de Climat Global. Des observations de Cassini à l’exploration de Dragonfly
01/10/2024 14:00
L’atmosphère de Titan possède l’une des chimies les plus complexes du système solaire. Ses principaux composés – l’azote et le méthane – sont dissociés à haute altitude, produisant un ensemble de molécules
complexes qui génère une couche de brume photochimique enveloppant intégralement Titan. En outre, Titan possède un cycle du méthane similaire au cycle hydrologique établi sur Terre (évaporation, condensation, précipitations). La brume, le méthane, et les nuages sont soumis à des cycles couplés dont les mécanismes ne sont pas encore complètement compris. La mission Cassini-Huygens (2004-2017) a révélé un système climatique complexe et des structures de surface variées sur Titan. Les instruments ont suivi le basculement de la circulation atmosphérique à l’équinoxe et ses effets sur le climat. Aussi, les mesures in situ ont déterminé un rapport de mélange du méthane de 1,4 % au-dessus de la tropopause, augmentant jusqu’à 5,5 % à 5 km, et restant constant jusqu’au sol. Une nouvelle mission de la NASA, Dragonfly, prévue pour 2028, devrait poser un drone sur Titan en 2034 pour étudier en détail la région équatoriale.
Cette thèse s’inscrit dans la continuité des recherches précédentes sur le climat de Titan et se concentre sur la caractérisation du cycle du méthane dans la troposphère, en utilisant un Modèle de Climat Global (GCM) adapté à Titan. Le méthane contrôle le climat de Titan, entre autres par le biais du transfert radiatif ou de la formation des brumes et des nuages, et conditionne l’environnement de la région où se dérouleront les observations de la mission Dragonfly. Il est donc fondamental pour les recherches futures sur Titan de comprendre le cycle du méthane dans l’atmosphère (sources, puits, et flux).
La première partie de cette thèse se concentre sur le développement du GCM de Titan, développé depuis les années 1990 au Laboratoire de Météorologie Dynamique, et renommé Modèle de Climat Planétaire de Titan (PCM de Titan) au cours de cette thèse. Un nouveau modèle microphysique de nuages adapté à Titan y a été intégré. Il prend en compte les phénomènes de nucléation et de condensation des espèces chimiques présentes dans l’atmosphère de Titan. De plus, des processus d’interaction entre la surface et l’atmosphère ont été ajoutés, permettant de traiter les échanges entre les différents réservoirs. Cela permet de déterminer les flux des différentes phases du méthane (solide, liquide, gaz), qui contrôlent le cycle du méthane dans la troposphère, et d’interpréter les structures observées (distribution et composition des lacs, nuages et précipitations). Ce modèle est également capable de fournir des prédictions climatiques pour la saison et la région ciblées par la mission Dragonfly.
Après les développements microphysiques et l’intégration des processus
liés au cycle du méthane, la seconde partie de cette étude exploite les résultats du modèle pour analyser les processus saisonniers de l’atmosphère de Titan. Le modèle peut désormais prédire la cartographie des brumes et des nuages dans l’atmosphère, ainsi que caractériser ces nuages en termes d’opacité, de taille des gouttes et de composition. Nous sommes capables d’expliquer les flux de méthane, ses sources (évaporation à la surface), ses puits (précipitations), ainsi que les bilans nets.
Ce travail a démontré que la troposphère de Titan est dominée par l’interaction complexe entre le méthane, les espèces photochimiques, les nuages, le brouillard de condensats, et les réservoirs liquides à la surface. Dans la stratosphère, le climat est principalement dominé par la brume et par une forte rétroaction avec la circulation atmosphérique. L’organisation des cycles climatiques sur Titan a également été étudiée. Une analyse des processus saisonniers, en particulier aux pôles, a également été effectuée, et a permis d’expliquer la structure thermique de l’atmosphère au pôle d’hiver, initiant la formation de nuages de HCN à très haute altitude (> 250 km).