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Séminaire

Économie de la transition et Capitalisme vert

Cédric Philibert et Emmanuel Hache

Nouvelle séance du séminaire « Changement Climatique : Sciences, Sociétés, Politique » co-organisé par le Centre Alexandre-Koyré (EHESS-CNRS) et l’ENS (CERES).

       

Date de début 10/11/2023 14:00
Date de fin 10/11/2023
Organisateur Centre Alexandre-Koyré (Hélène Guillemot, Aglaé Jézéquel, Amy Dahan)
Lieu ENS, Amphithéâtre Galois, 45, Rue d'Ulm - Paris 5e

Description

Cédric Philibert, économiste, Expert énergie-climat, ex AIE, conseiller à l’IFRI
Réalités de la transition énergétique dans le monde

En Chine, aux États-Unis, en Europe, la transition énergétique, qui vise à remplacer les énergies fossiles afin de maîtriser les dérèglements climatiques, est une réalité. Le déploiement des énergies renouvelables, notamment éolienne et photovoltaïque, accélère depuis deux ans.

Pour la première fois hors récession, les émissions de CO2 de la production mondiale d’électricité pourraient reculer en 2023, et les émissions de CO2 tous secteurs atteindre leur pic avant 2030. L’électrification des bâtiments, de l’industrie et des transports émerge aujourd’hui comme l’une des clés de la transition.

Dans son scénario Zéro Emissions Nettes en 2050, l’Agence internationale de l’énergie estime que l’éolien et le solaire pourraient ensemble produire les deux tiers d’une électricité mondiale qui représentera alors plus de la moitié de l’énergie finale. Nous aborderons également dans ce contexte la situation en France.

 


Emmanuel Hache, économiste-prospectiviste à l’IFP Énergies nouvelles, DRecherche -IRIS, chercheur associé à EconomiX (CNRS, Université Paris Nanterre)
Métaux, le nouvel or noir ?

La décarbonation du mix énergétique mondial est devenue une priorité pour répondre aux objectifs climatiques internationaux et une progression majeure des investissements dans les technologies bas-carbone a été observée depuis 2010.

Si cette dynamique permet une émancipation partielle des enjeux économiques et géopolitiques de la sécurité énergétique traditionnelle des États, elle n’est toutefois pas exempte de nouvelles dépendances et pourrait favoriser la complexification des enjeux géopolitiques. En effet, la transition énergétique contamine la dynamique globale des marchés de matières premières avec l’accélération prévisible de la demande pour certains matériaux comme le cobalt, le lithium, les terres rares ou le cuivre, qui sont nécessaires aux technologies bas-carbone.

Dans ce contexte, la géopolitique du 21e siècle risque d’être portée par la compétition entre les grandes puissances internationales dans l’accès aux principaux minerais et le contrôle de la chaîne de valeur des métaux.

Informations supplémentaires

La séance se tiendra de 14h à 17h à l’École Normale Supérieure.
45 rue d’Ulm – Paris 5e
Amphithéâtre Galois