Poche froide


La poche froide peut mettre fin à l’aventure pour un cumulonimbus, ou bien lui redonner des forces pour grandir en un nuage encore plus gigantesque. Tout dépend d’où elle se place.

Dessin a la pastel a l'huile d'une poche froide

Rafales de vents lors d’un orage, pastel à l’huile de Camille Risi d’après photo de © www.extremeinstability.com.

 

Comment la reconnaître

En été, juste avant l’arrivée d’un orage, l’air se refroidit et le vent se lève : c’est l’entrée en scène de la poche froide. On peut voir des courants froids sortir du nuage et former des tourbillons en s’étalant contre le sol. Cela génère des rafales de vents qui font voler les poussières, les feuilles mortes ou les déchets par terre. Vite, c’est le moment de se mettre à l’abri !

Origine

dessin explicatif d'une poche froideLorsque la pluie tombe du cumulonimbus, une partie de la pluie s’évapore en tombant. Cette évaporation consomme de l’énergie et refroidit l’air environnant. La même chose se passe lorsque tu sors de la douche : si tu ressens un peu de froid, c’est parce que l’eau sur ta peau s’évapore et te refroidit. Dans l’atmosphère donc, cet air devenu froid devient plus dense que l’air qui l’entoure. Il descend en un courant rapide qui s’étale sur le sol, en créant des rafales de vent : c’est la poche froide.

Fenêtre d’observation

Dans les quelques minutes qui précèdent un orage.

Évolution

Si la poche froide se situe juste sous le nuage, au niveau du panache ascendant qui alimente le nuage d’orage en chaleur et humidité, elle lui prive de son alimentation. Elle lui coupe l’herbe sous le pied en quelque sorte, et le nuage d’orage se dissipe. Mais en s’étalant à surface, la poche froide provoque des rafales de vent qui favorisent la naissance de nouveaux courants ascendants, et donc la naissance de nouvelles cellules orageuses. C’est ainsi que les poches froides permettent aux orages de se propager. Le fait que les poches froides tuent l’orage ou lui permettent de se propager dépend principalement des vents dans les basses couches de l’atmosphère.

Tiphaine Claveau et Camille Risi, relecture de Nicolas Rochetin


IPSL