La lutte contre le changement climatique et ses effets n’a jamais été aussi urgente, et d’autant plus, avec le maintien actuel des émissions de gaz à effet de serre. Notre planète atteint des niveaux de réchauffement qui pourraient conduire à des modifications majeures de certains grands écosystèmes. On parle alors de point de basculement dans le système climatique, faisant référence à un seuil au-delà duquel s’opéreraient des changements significatifs et potentiellement irréversibles dans le climat global (point de non-retour). Ces changements éventuels sont divers, et peuvent aussi bien prendre la forme d’un réchauffement excessif, d’une élévation du niveau de la mer ou d’autres effets dévastateurs. Les points de basculement sont répartis dans différentes parties du système climatique de la Terre, telles que les calottes polaires, les océans et les forêts.

Alors que les climatologues s’efforcent actuellement d’identifier et de comprendre ces points de basculement afin de mieux prévoir et d’atténuer les effets du changement climatique, leur existence était pratiquement inconnue jusqu’à il y a quelques décennies et donc, ignorée par les artistes les plus célèbres de l’époque moderne.

Davide Faranda, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’environnement (LSCE-IPSL), s’est alors demandé comment ces peintres auraient représenté cette question urgente des points de basculement du changement climatique. Van Gogh aurait-il capturé la fonte des glaces de l’Arctique dans une série de bleus et de blancs tourbillonnants ? Monet se serait-il concentré sur les couleurs changeantes des saisons dans un paysage affecté par un climat changeant ? Pour répondre à ces questions, Davide Faranda s’est appuyé sur l’intelligence artificielle Dall-E.

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