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14es rencontres scientifiques de l’OSU-EFLUVE

20/09/2022 12:00

En 2021-2022, l’OSU-EFLUVE a relancé ses Rencontres scientifiques, l’objectif étant de présenter les projets fédératifs retenus et les services d’observation retenus dans le cadre des appels d’offres de l’Observatoire.

Journée scientifique SIRTA 2022

16/09/2022 09:30

Le SIRTA, Observatoire de Recherche Atmosphérique de l’Institut Pierre-Simon Laplace, organise cette année sa 21e Journée Scientifique.

Le village de l'Anthropocène : enjeux et solutions

15/09/2022 10:00

Cette année et pour la première fois, le Welcome Day de Sorbonne Université accueille le village de l’Anthropocène. Et l’IPSL sera au rendez-vous !

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Pollution : étude de l’ammoniac et de la température à partir d’observations au sol et satellitaires

19/12/2025 14:00

L’ammoniac (NH3) est un polluant atmosphérique émis majoritairement par les activités agricoles, qui représentent plus de 90 % des émissions mondiales de ce composé. Cette molécule joue un rôle clé dans le cycle de l’azote et a des impacts majeurs sur l’environnement. C’est également un précurseur de particules fines (PM2.5), contribuant à la dégradation de la qualité de l’air, affectant la santé humaine et influençant le climat. La température contrôle directement la dynamique atmosphérique du NH3 : la température de surface influence sa volatilisation depuis les sols, tandis que la température de l’air conditionne, en partie, sa transformation en PM2.5.

Malgré les réglementations internationales visant à réduire les émissions d’ammoniac via le Protocole de Göteborg (1999), ce n’est qu’en octobre 2024 que l’Europe a imposé la surveillance des concentrations de ce polluant. Cependant, les mesures au sol sont difficiles à réaliser, ce qui induit un manque d’observations continues de NH3. Depuis 15 ans, les travaux antérieurs ont montré qu’il est possible de cartographier les concentrations de NH3 depuis l’espace avec les satellites IASI/Metop (Infrared Atmospheric Sounding Interferometer), mais ces observations depuis l’orbite polaire sont limitées en nombre (2 par jour), ce qui ne permet pas de caractériser la variabilité diurne.

L’ammoniac reste aussi l’un des composés les plus difficiles à modéliser en raison des fortes incertitudes sur les inventaires d’émissions, la difficulté à représenter les processus physico-chimiques impliquant la température atmosphérique, comme la volatilisation et la conversion en aérosols secondaires.
Dans ce contexte, ma thèse vise à améliorer l’observation et la compréhension des variabilités des concentrations de NH3 à différentes échelles spatiales et temporelles. Elle s’appuie sur trois approches complémentaires :

  • L’utilisation des mesures au sol et la mise en place d’un consortium de recherche (AMICA) afin de tenter de constituer les prémices du futur réseau de mesures de NH3 en France. Pour cela, les mesures du mini-DOAS, installé sur la plateforme QUALAIR, ont permis de mettre en avant l’impact des sources agricoles et celles liées au trafic routier sur les variabilités des concentrations de NH3 à Paris. Ces mesures ont également permis de valider celles de l’instrument satellitaire IASI. Cet instrument à chemin ouvert a aussi constitué une référence pour l’évaluation des performances d’autres analyseurs lors de la campagne 2021.
  • L’exploitation d’un instrument satellitaire existant en orbite géostationnaire (GIIRS-B, Chine) pour caractériser la variabilité diurne du NH3 et son lien avec la température de surface au-dessus de l’Asie. Ces observations, d’abord validées avec celles de IASI, ont permis d’étudier la relation étroite entre NH3 et température de surface au-dessus de 5 régions d’étude en Asie. Ce travail a posé les jalons d’une caractérisation des types de sources du NH3 à l’échelle régionale. Enfin, les mesures de GIIRS-B ont permis d’évaluer pour la première fois, depuis l’espace, la variabilité diurne du NH3 au-dessus de l’Asie de l’Est.
  • La préparation des futures observations de NH3 issues de la mission européenne IRS, en orbite géostationnaire. Des simulations réalistes ont été développées pour évaluer ses performances et les incertitudes associées aux mesures de NH3. Les résultats indiquent que, malgré des incertitudes supérieures à celles de IASI, IRS offrira une résolution spatio-temporelle accrue, qui devrait permettre d’étudier la variabilité diurne du NH3 au-dessus de l’Europe.

Ce travail s’inscrit dans les enjeux sociétaux actuels et pose les bases d’un futur réseau d’observation intégré. Il apporte une contribution significative à l’étude de la variabilité du NH3 atmosphérique.

 


Abstract

Ammonia (NH3) is an atmospheric pollutant mainly emitted by agricultural activities, which accounts for more than 90% of global emissions for this species. This molecule plays a key role in the nitrogen cycle and has major impacts on the environment. It is also a precursor of fine particulate matter (PM2.5), contributing to air quality degradation, affecting human health, and influencing climate. Temperature directly controls the atmospheric dynamics of NH3: surface temperature drives its volatilization from soils, while air temperature partly determines its transformation into PM2.5.

Despite international regulations aiming to reduce ammonia emissions under the Gothenburg Protocol (1999), it was only from October 2024 that Europe imposed monitoring of concentrations of this pollutant. Ground-based measurements remain challenging, leading to a lack of continuous observations of NH3. For the past 15 years, it has been possible to map NH3 concentrations from space using IASI/Metop: Infrared Atmospheric Sounding Interferometer), but these observations from the polar orbit are limited in number (two per day), which does not allow to study its diurnal variability.

Ammonia remains one of the most difficult compounds to model due to large uncertainties in emissions inventories and the difficulty in representing temperature-dependent physico-chemical processes such as volatilization and secondary aerosol formation.
In this context, my PhD aims to improve the observation and understanding of NH3 concentration variability at different spatial and temporal scales. It is based on three complementary approaches:

  • The use of ground-based measurements and the establishment of a research consortium (AMICA) to initiate a future French NH3 monitoring network. The mini-DOAS instrument, deployed on the QUALAIR platform, highlighted the respective influence of agricultural and traffic sources on NH3 variability in Paris. These measurements also validated those taken by the IASI satellite instrument. This open-path instrument also served as a reference for evaluating the performance of other analyzers during the 2021 campaign.
  • The exploitation of a geostationary satellite instrument (GIIRS-B, China) to characterize the diurnal variability of NH3 and its relationship with surface temperature over Asia. After validation with IASI, GIIRS-B data were used to investigate the link between NH3 and surface temperature across five study regions in Asia. Finally, GIIRS-B measurements made it possible to assess, for the first time from space, the diurnal variability of NH3 over East Asia.
  • The preparation of future NH3 observations from the European IRS mission in geostationary orbit. Realistic simulations have been developed to assess its performance and associated uncertainties with NH3 measurements. Results indicate that, despite higher uncertainties than IASI, IRS should improve the spatio-temporal resolution, enabling the study of NH3 diurnal variability over Europe.

This work addresses current societal challenges and lays the foundations for a future integrated observation network. It provides a significant contribution to the study of atmospheric NH3 variability.

Impact de l'organisation de la convection sur l'humidité troposphérique

19/12/2025 10:00

Les observations satellitaires et les simulations des modèles de résolution des nuages montrent une troposphère libre plus sèche lorsque la convection profonde est plus agrégée à la méso-échelle (autour de 100km). Quels mécanismes peuvent expliquer cet assèchement ? Plusieurs hypothèses ont été proposées, impliquant des processus microphysiques, la circulation à méso-échelle ou la circulation atmosphérique à grande échelle.

Dans cette thèse, nous nous concentrons sur les mécanismes à méso-échelle. Pour quantifier l’importance relative de ces mécanismes, nous utilisons un modèle global de résolution des nuages, qui nous permet de simuler de manière explicite et transparente les échelles convective et globale. Nous utilisons la simulation SAM dans le cadre du protocole DYAMOND. La simulation SAM est capable de capturer la troposphère plus sèche lorsque la convection est plus agrégée à la méso-échelle. Un modèle simplifié de Last-saturation alimenté par les entrées de DYAMOND-SAM est capable de capturer cette relation, et nous permet de quantifier ses contributions relatives.

Nous montrons que la principale contribution est le taux de renouvellement des nuages à haute altitude, plus élevé dans les cas désagrégés. La deuxième contribution la plus importante est due aux différences dans les taux de subsidence. La compréhension des mécanismes par lesquels l’organisation de la convection influence l’humidité troposphérique ouvre la voie à sa paramétrisation dans les modèles climatiques.

Modélisation du Cu, Fe et Mn dans l’atmosphère européenne

19/09/2025 09:00

Au cours des dix dernières années, de nombreux travaux ont montré que la composition chimique
des particules est un paramètre important en termes d’impacts sur la santé. Il a été montré que la
fraction métallique des particules et notamment le Cuivre (Cu), le Fer (Fe) et le manganèse (Mn) est
associée à l’apparition de stress oxydant dans l’organisme humain, stress qui peut ensuite conduire
aux principales pathologies respiratoires et cardio-vasculaires corrélées à la pollution particulaire. Ces
métaux (Cu, Fe et Mn) ne sont pourtant pas représentés explicitement dans les modèles de chimie-
transport utilisés pour la prévision et la surveillance de la qualité de l’air.

L’objectif de cette thèse était de développer un inventaire d’émission européen pour ces métaux et
de réaliser et évaluer les premières simulations européennes pour ces trois métaux sur deux années.
Nous avons donc construit un nouvel inventaire de Cu européen à partir d’un inventaire partiel
existant qui a été complété et corrigé. À partir de cet inventaire, nous avons développé une
méthodologie permettant de construire les inventaires de Fe et de Mn en utilisant les rapports Fe/Cu
et Mn/Cu secteur d’activité par secteur d’activité en nous basant sur la littérature existante. Ces
inventaires ont pu être spatialisés pour la première fois à l’échelle de l’Europe à une échelle fine, et
nous avons ensuite réalisé une simulation biannuelle de leurs concentrations. Ces simulations ont pu
être confrontées à des observations in situ journalières ou hebdomadaires réalisés sur plusieurs
dizaines de sites en Europe de l’Ouest. Cette évaluation du modèle montre que les concentrations de
Cu sont bien simulées en termes d’amplitude en milieux rural et urbain, et sous-évaluées en
environnement trafic. Par contre, pour tous les types d’environnement, les concentrations de Fe et de
Mn simulées sont trop faibles, avec des biais relatifs pouvant aller d’un facteur 3 à 5. On observe
aussi pour les trois métaux que les variations temporelles sont correctement représentées (R~0.5) et
que les structures spatiales des champs de concentrations sont également satisfaisantes avec des
gradients forts dans les grandes zones urbaines et le long des principaux axes routiers.

Des axes d’améliorations ont été identifiés pour améliorer les inventaires et les simulations. Il faut
sans doute réviser les facteurs d’émissions et les rapports Fe/Cu et Mn/Cu utilisés pour les émissions
liées à l’abrasion des freins. La source ferroviaire doit être mieux qualifiée, car trop peu de pays
évaluent cette source pour le Cu. La représentation des émissions des poussières « urbaines » et
notamment celles dues à la resuspension des particules par les véhicules est sans doute à revoir dans
les modèles de chimie-transport.

En dépit de certaines limites, les travaux réalisés dans cette thèse ouvrent de nombreux axes de
travail sur les métaux atmosphériques et notamment la possibilité d’utiliser ces données pour des
études épidémiologiques et pour la prévision opérationnelle de la qualité de l’air.

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