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POLARCAT


Le projet international POLARCAT est un des projets phares approuvés dans le cadre de l'année polaire internationale (API). C'est un projet coordonné de campagnes de mesures, d'analyse de données et de modélisation.

Son objectif est d'étudier le transport jusqu'en Arctique des aérosols et des espèces traces, et plus généralement de la pollution due aux sources anthropiques et aux incendies de forêts boréales, de quantifier la contribution des différentes régions d'émission à la brume arctique, et de préciser les variabilités saisonnière et annuelle ainsi que l'impact de cette pollution sur la composition de l'atmosphère et sur l'évolution du climat dans cette région.

On a en effet longtemps pensé que la troposphère arctique était extrêmement propre, jusqu'à ce que des pilotes découvrent dans les années 50 une brume étrange au-dessus de l'Arctique, qui diminuait fortement leur visibilité. Cette "brume arctique" est un phénomène périodique observé depuis lors chaque hiver et printemps. Elle est due au transport à longue distance de polluants d'origine anthropique, en provenance principalement d'Europe et d'Asie occidentale, dont l'impact sur le changement climatique est encore mal connu car de nombreux processus à l'oeuvre dans l'atmosphère arctique sont très spécifiques à cette région. Leur rôle reste donc à déterminer, d'autant qu'il pourrait être important : par exemple, le dépôt de carbone suie sur la glace peut changer l'albédo du sol et conduire à un réchauffement plus rapide en Arctique.

La compréhension de ces phénomènes devient déterminante aujourd'hui dans la mesure où l'Arctique est la région du globe qui connaît le réchauffement le plus rapide. Les entrées importantes d'eau douce dans l'océan, dues à la fonte rapide de la glace de mer, semblent avoir déjà rafraîchi l'océan Arctique et l'océan Atlantique Nord profond. Or, si cette tendance continuait assez longtemps, la circulation thermohaline pourrait s'effondrer, avec des conséquences mondiales graves.



Moyens déployés

POLARCAT est un projet international du programme IGAC qui utilisera un grand nombre d'avions, un bateau, un train, des stations de surface, ainsi que des données satellites (comme celles d'IASI ou de CALIPSO) et des modèles numériques.

L'ATR-42

L'ATR-42 à Kiruna lors de la campagne du printemps 2008.



Dates et lieux

Deux campagnes sont prévues en 2008. La première se déroulera du 28 mars au 13 avril à Kiruna au nord de la Suède avec pour priorité l'étude de la brume arctique ; la seconde aura lieu en juin-juillet au Groenland avec pour principal objectif l'étude des feux boréaux de forêts en été.


Durant la campagne de printemps, les Français participeront avec l'avion ATR-42 de Météo France, équipé pour des mesures in situ d'aérosols et d'espèces traces et pour des mesures de lidars ozone. Des avions de la NASA et de la NOAA seront basés en Alaska et au nord du Canada et un bateau de la NOAA fera route jusqu'au Spitzberg. Au cours de la campagne d'été, l'ATR-42 sera basé à Kangerlussuaq au Groenland et un Antonov-30 évoluera en Sibérie dans le cadre du projet YAK (une composante de POLARCAT).



Soutiens du projet français

ANR, CNES, INSU-CNRS (programme LEFE), IPEV, LaMP, MPI-Mainz



Partenaires

18 pays participent.
En France : CNRS, Université Pierre et Marie Curie (Paris), Université Versailles Saint-Quentin, CEA, Université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand), Université Paul Sabatier (Toulouse)



Laboratoires français impliqués

SA/IPSL (Verrières Le buisson) responsable de la contribution française à POLARCAT, LaMP/OPGC (Clermont-Ferrand), LSCE/IPSL (Gif-sur-Yvette), LA/OMP (Toulouse)



Pour en savoir plus

Site POLARCAT



Contact(s)

Kathy S. Law (kathy.law @ latmos.ipsl.fr), SA/IPSL Co-coordonnatrice du projet international et du projet français

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