Soutenance
Sophie PEYRIDIEU (LMD)
Date et heure : Le 06-12-2010 à 09h00
Type : thèse
Université qui délivre le diplôme :
Lieu : Ecole Polytechnique, Amphithéâtre Becquerel, Palaiseau (91)
M. Olivier BOUCHER (MetOffice, UK) : Rapporteur
M. Xavier BRIOTTET (ONERA) : Rapporteur
M. Alain CHEDIN (LMD, CNRS) : Directeur de thèse
Mme Hélène CHEPFER (LMD, UPMC) : Examinatrice
Mme Laurence PICON (LMD, UPMC) : Co-directrice
Mme Clémence PIERANGELO (CNES) : Examinatrice
M. Didier TANRE (LOA, CNRS) : Examinateur
Les aérosols, qu'ils soient d'origine naturelle ou anthropique, jouent un rôle important dans le système climatique. Ces particules en suspension dans l'atmosphère interagissent directement avec le rayonnement mais aussi de façon indirecte avec les autres composants de l'atmosphère. Leur impact sur le bilan radiatif reste difficile à quantifier, notamment à cause de la difficulté de mesurer avec précision leurs propriétés microphysiques et optiques. De plus, leur grande variabilité spatio-temporelle en fait un objet d'étude complexe.
La diversité des observations spatiales, tant en gammes de longueurs d'ondes utilisées que de techniques de mesures, rend possible une meilleure compréhension du rôle des aérosols. Parmi les méthodes de télédétection passive, le sondage infrarouge est encore peu utilisé par rapport aux techniques opérant dans le domaine visible. Or, en plus de permettre la clôture du bilan radiatif total en apportant la contribution de l'effet des aérosols sur le rayonnement terrestre, la télédétection infrarouge permet d'obtenir des observations de jour comme de nuit, sur mer comme sur terre. L'accès à l'altitude moyenne des aérosols représente une contribution majeure de l'infrarouge.
Cette thèse présente une méthode d'inversion des observations des sondeurs infrarouges à très haute résolution spectrale AIRS/Aqua et IASI/Metop-A. Les résultats obtenus en termes d'épaisseur optique à 10 µm et d'altitude moyenne à partir d’AIRS ont permis d'établir une climatologie de 8 ans (2003–2010) des propriétés des poussières désertiques. La synergie apportée par les observations d’autres instruments à bord de la constellation de satellites « A-Train » (MODIS/Aqua, CALIOP/CALIPSO, PARASOL) a permis de valider les résultats et de décrire de façon complète la distribution spatiale et le cycle naturel des poussières désertiques dans les tropiques. La très haute résolution apportée par IASI a permis d'étendre la méthode à l'inversion du rayon effectif du mode grossier des poussières et d’amorcer l’étude de leur évolution au cours de leur transport dans l’atmosphère.
Mots-clés : aérosols désertiques, propriétés microphysiques et optiques, climatologie, télédétection infrarouge, AIRS, IASI, A-Train, algorithme d'inversion.
Université délivrant le diplôme : Université Pierre et Marie Curie
sophie.peyridieu@lmd.polytechnique.fr