Soutenance
Jingfeng CHANG (LSCE)
Date et heure : Le 27-05-2014 à 14h00
Type : thèse
Université qui délivre le diplôme : UVSQ
Lieu : CEA Saclay - LSCE - Orme des Merisiers - Pièce 17C - Bat 701 - 91 Gif sur Yvette
Philippe Choler, Laboratoire d'écologie alpine / UMR 5553, rapporteur
Gianni Bellocchi, INRA, unité de recherche sur l'écosystème prairial, rapporteur
Nicolas Viovy, Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, directeur de thèse
Philippe Ciais, Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, examinateur
Mathiey Roy-Barman, Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, examinateur
Martin Wattenbach, GFZ German research centre for geosciences, examinateur
ll y a un besoin urgent d'améliorer nos connaissances sur la compréhension à grande échelle du rôle des prairies dans le bilan des gaz à effet de serre (GES) à l'échelle globale, et de la façon dont les écosystèmes prairiaux répondront à l'avenir au changement global. Cette thèse vise à améliorer la représentation des prairies dans le modèle ORCHIDEE. Ce nouveau modèle est utilisé pour évaluer le bilan de carbone (C) et de l'ensemble des GES des prairies européennes et son évolution en réponse aux changements climatiques et à la pression anthropique.ORCHIDEE-GM (gestion des prairies) a été développé grâce à l'intégration dans ORCHIDEE de diverses fonctionnalités issues du modèle de prairies gérées PASIM. ORCHIDEE-GM a d'abord été validé au niveau d'un ensemble de sites, puis au niveau continental (Europe) en comparant le résultat des simulations à différentes données statistiques, de produits de télédétection et d'observations in-situ. Le nouveau modèle simule un important puits de carbone et de GES des prairies européenne au cours des cinq dernières décennies ainsi qu'une tendance positive de la productivité nette l'écosystème (NBP) au cours des deux dernières décennies. Près de la moitié (48%) de la tendance positive peut être attribuée aux changements d'intensité de la gestion des prairies, à savoir la réduction du cheptel à travers l'Union européenne (UE). En outre, une augmentation de la productivité potentielle des prairies a été simulée sur l'Europe en réponse au changement global futur. Cette augmentation peut être attribuée à l'accroissement du CO2 atmosphérique mais surtout, aux changements phénologiques causés par le réchauffement. Ces changements induisent une série de conséquences sur la gestion des prairies, la sécurité alimentaire du bétail (ou la vulnérabilité des prairies) et sur les flux d'eau et de CO2.