Soutenance
Hélène Brogniez (LATMOS)
Date et heure : Le 23-06-2016 à 14h00
Type : HDR
Université qui délivre le diplôme : UVSQ
Lieu : Amphithéâtre Gérard Mégie, OVSQ, Guyancourt
Mr Philippe Bousquet, Professeur, LSCE (Gif-sur-Yvette), président
Mr Jörg Schulz, Directeur de recherche, EUMETSAT (Darmstadt), rapporteur
Mme Nathalie Huret, Professeure, LPC2E (Orléans), rapportrice
Mr Frédéric Parol, Professeur, LOA (Villeneuve d’Ascq), rapporteur
Mme Hélène Chepfer, Professeur, LMD (Palaiseau), examinatrice
Mr Franck Roux, Professeur, LA (Toulouse), examinateur
Mr Jean-François Mahfouf, Directeur de recherche, CNRM-Météo-France (Toulouse), examinateur
Mr Jean-Philippe Lafore, Directeur de recherche, CNRM- Météo-France (Toulouse), invité
L’eau, qu’elle soit vapeur, liquide ou glacée, est l’élément principal qui caractérise notre système climatique : c’est, entre autres, la cohabitation de ces 3 phases de l’eau sur Terre qui fait de celle-ci une planète si particulière. En pratique, le stock d’eau dans l’atmosphère représente moins de 0,01% de l’eau totale sur Terre, mais cette très faible quantité est essentielle dans la redistribution de l’énergie à travers le système climatique et dans le cycle de l’eau en général : depuis l’évaporation de l’eau liquide de surface jusqu’à son retour sous forme de précipitations en passant par une variété de processus nuageux complexes. Les mouvements de la vapeur d’eau à travers le cycle de l’eau sont ainsi intimement couplés aux précipitations et à l’humidité des sols, ce qui se traduit par des climats extrêmement diversifiés sur Terre.
La présence de vapeur d’eau module très fortement la distribution de l’énergie au sein du système climatique du fait de propriétés radiatives exceptionnelles, qui s’étendent depuis l’infrarouge jusqu’au microondes, et de contraintes thermodynamiques fortes, à travers des lois énergétiques parfaitement établies. Ces deux aspects donnent à la vapeur d’eau une place particulièrement importante dans le système climatique et dans sa sensibilité aux forçages.
Les observations par satellite, réalisées dans des canaux dits « vapeur d’eau » permettent de documenter les structures atmosphériques caractérisant les déplacements de l’air, clair ou nuageux. Elles constituent ainsi un outil indispensable pour la documentation de l’eau atmosphérique et ainsi mieux comprendre les processus dynamiques et thermodynamiques qui affectent sa distribution et sa variabilité.
Mes activités de recherche sont centrées sur la compréhension des processus qui influencent la distribution de la vapeur d’eau de la troposphère tropicale. Deux axes sont privilégiés : (i) développer des méthodes d’estimation de la vapeur d’eau troposphérique pour des radiomètres à bord de satellites, avec une attention particulière apportée aux bilans d‘incertitudes et d’erreur; et (ii) analyser la variabilité spatiale et temporelle de la vapeur d’eau et étudier les processus associés à différentes échelles spatiales et temporelles qu’ils soient ou non associés au cycle de la convection.
Dans ma présentation je détaillerai les méthodes et principaux résultats obtenus selon ces axes ainsi que les orientations que j’envisage pour mes futures activités de recherche.
helene.brogniez@latmos.ipsl.fr