Accueil > Actualités > Séminaires > Séminaire de Thomas Thiébault au METIS

Séminaire

Titre : Devenir des produits pharmaceutiques dans les environnements anthropisés : observation et rétro-observation
Nom du conférencier : Thomas Thiébault
Son affiliation :
Laboratoire organisateur : METIS
Date et heure : 13-04-2018 11h00
Lieu : Campus de Jussieu, salle Darcy, tour 46-56, 3e étage
Résumé :

Les produits pharmaceutiques sont aujourd’hui des contaminants fréquemment détectés dans tous les compartiments aquatiques avec des effets sur le biote encore discutés à ce jour. La présence de ces molécules dans l’environnement est principalement générée par la médication, permettant, pour les grands systèmes urbains au moins, de pouvoir relier les occurrences en contaminants observées avec le comportement de consommation sur un bassin versant donné. Ainsi, on ne peut plus considérer la production de ces contaminants comme aléatoires, mais plutôt comme contrôlée par le nombre de sources (chaque équivalent-habitant) potentielles. Entre l’excrétion et le rejet dans les eaux naturelles, de nombreux autres paramètres influencent les teneurs en contaminants. Le passage en unité de traitement représente par exemple une donnée importante à caractériser pour mieux comprendre la persistance des composés ciblés notamment vis-à-vis de la dégradation (par voie biologique ou non). De plus, les analyses futures doivent prendre en compte à la fois les composés parents et leurs produits de dégradation, ces derniers représentant parfois un risque plus grand encore. La compréhension des différents forçages influençant les flux produits par les systèmes urbains et rejetés dans les environnements dits « naturels » doit permettre de reconstruire des occurrences passées. En effet, bien qu’hydrophiles, les produits pharmaceutiques ont la capacité de s’adsorber sur les surfaces minérales et/ou organiques permettant un piégeage de long-terme dans des archives sédimentaires variées. S’appuyer sur les observations réalisées en temps réel pour mieux comprendre les niveaux de contamination retrouvés dans des archives sédimentaires de l’Anthropocène (sédiments de rivière, bassin de décantation, etc.) permet d’aboutir à une compréhension plus globale du devenir de ces composés depuis leurs sources jusque dans les milieux naturels.

Contact :

aurelie.goutte@upmc.fr