Accueil > Actualités > Séminaires > Séminaire de Noémie Neverre au LMD

Séminaire

Titre : Rareté de l'eau en Méditerranée sous changements globaux : Développement d'un modèle hydroéconomique à large échelle.
Nom du conférencier : Noémie Neverre
Son affiliation : CIRED & University of Waterloo, Canada
Laboratoire organisateur : LMD
Date et heure : 21-01-2016 14h00
Lieu : Salle PMC à l'Ecole Polytechnique, aile 4, 2ème étage du bâtiment des laboratoires
Résumé :

Les changements climatiques, démographiques et économiques vont accroître les tensions sur les ressources en eau dans la région méditerranéenne dans les prochaines décennies. Dans un contexte de contraintes en eau inégalement distribuées géographiquement, des interactions entre bassins pourraient se développer : transferts d'eau, échanges d'eau virtuelle, relocalisation des activités ou des populations des zones où l'eau est rare vers les zones où elle est plus abondante.
Pour anticiper ces questions il est nécessaire d’évaluer les contraintes en eau localisées, en combinant une modélisation à l’échelle du bassin à une couverture géographique étendue.
 
Un modèle hydroéconomique générique est développé afin de confronter demandes en eau et disponibilité en eau à large échelle, en prenant en compte les infrastructures de gestion de l'eau (réservoirs). Ce modèle permet d'évaluer les contraintes en eau dans chaque bassin, à la fois en termes de quantité d’eau et de valeur économique associée.
 
Du côté des demandes, le modèle se concentre sur les deux principaux secteurs utilisateurs d'eau: l'irrigation et les demandes municipales. Les demandes municipales sont projetées en tenant compte des effets de la croissance démographique, des changements structurels liés au développement économique, et de l'évolution du coût d'approvisionnement en eau. La valeur économique de l'eau municipale est définie comme le surplus économique (i.e. différence entre le consentement à payer le long de la courbe de demande et le coût de l'eau). Pour le secteur agricole, les besoins d'irrigation potentiels sont calculés en fonction des conditions climatiques, pour différents types de plantes. Le calcul de la valeur économique de l’eau d’irrigation repose sur une méthode de comparaison de rendements entre les cultures pluviales et irriguées. Pour modéliser la gestion des réservoirs, une approche économique est utilisée, fondée sur la maximisation inter-usages et inter-temporelle des bénéfices liés à l’eau. Afin de déterminer les règles d’allocation,
une approche “paramétrage-simulation-optimisation” est utilisée.
 
L'application du modèle en Algérie permet d'évaluer les problèmes de rareté de l'eau dans les différents bassins à l'horizon 2050, ainsi que les coûts économiques directs associés aux demandes non satisfaites.

Contact :

Jan.Polcher@lmd.polytechnique.fr