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Séminaire

Titre : Simulations des émissions nocturnes de O2 dans les atmosphères de Mars et Vénus
Nom du conférencier : Marie-Ève GAGNE
Son affiliation : University of Toronto, Canada
Laboratoire organisateur : LATMOS
Date et heure : 08-07-2010 11h00
Lieu : LATMOS, Amphithéatre Gérard Mégie, 11 bd d'Alembert, 78280 Guyancourt
Résumé :

SPICAM, un instrument à bord de la mission Mars Express, a observé pour la première fois des émissions dans le spectre nocturne (Bertaux et al., 2005). Le spectre comprend les émissions de la transition Lyman-alpha de l'hydrogène (H) et les bandes gamma (C-X) et delta (A-X) du monoxyde d'azote (NO). Dans cet article, il est suggéré que possiblement il y aurait une signature des émissions de l'oxygène moléculaire (O2), mais le rapport signal à bruit était trop faible pour en faire une détection concluante. Récemment, Gondet et al. (2010) ont annoncé la première observation de l'émission nocturne de l'O2; cette émission provient de la bande infra-rouge atmosphérique (a-X).


Les observations des émissions nocturnes provenant de la planète Vénus sont très importantes. La transition (0-v') de la bande Herzberg II (c-X) de l'O2 est la marque la plus intense dans le spectre visible (~3-6 kR). La progression (0-v') des bandes Chamberlain (A'-X) et Herzberg I (A-X) de l'O2 sont aussi présentes mais avec des intensités beaucoup plus faibles. Deux autres bandes de l'O2 sont aussi visibles: ce sont les bandes Slanger (c-a) et infra-rouge atmosphérique (a-X). La dernière est la signature de l'O2 la plus intense de tous avec une intensité allant jusqu'à 5 MR.


Bien qu'elles n'aient toujours pas été observées dans le spectre nocturne de Mars, les émissions de l'O2 dans la région spectrale du visible sont hypothétiquement présentes étant donné qu'elles ont été observées sur Vénus et que la composition des deux planètes est similaire à l'altitude de la couche émissive. Je vais donc présenter des simulations des émissions nocturnes de l'O2 pour les conditions atmosphériques de Vénus et Mars. Les résultats ont été comparés aux émissions observées sur les deux planètes afin d'améliorer notre compréhension de la photochimie de l'oxygène, de comprendre comment les atomes d'oxygène sont recyclés pendant la nuit dans une atmosphère de CO2, et ultimement de pouvoir mieux représenter la distribution globale de l'oxygène atomique dans les modèles de circulation globale actuels.