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Le changement climatique s'accélère au-delà de ce qui était attendu.

25-11-2009

Dans un rapport intitulé "The Copenhagen Diagnosis", 26 chercheurs, dont beaucoup ont participé à la rédaction des rapports du GIEC, font la synthèse des publications scientifiques sur l'évolution du climat parues depuis le dernier rapport du GIEC en 2007. Ils concluent que les prévisions passées étaient en deçà de ce que nous observons aujourd'hui. De nombreuses manifestations du changement climatique se produisent en effet actuellement soit à la vitesse maximale prévue il y a seulement quelques années, soit à un rythme supérieur.

L'ensemble des glaces polaires et des glaciers du monde fondent à vitesse croissante. En Arctique la disparition de la banquise s'accélère, et le niveau des mers monte plus rapidement que prévu. Ces conclusions proviennent d'une nouvelle synthèse scientifique rédigée par des climatologues mondialement reconnus.


Dans un rapport spécial, intitulé "The Copenhagen Diagnosis", 26 chercheurs, dont beaucoup ont participé à la rédaction des rapports du GIEC, concluent que les prévisions passées étaient en deçà de ce que nous observons aujourd'hui. De nombreuses manifestations du changement climatique se produisent en effet actuellement soit à la vitesse maximale prévue il y a seulement quelques années, soit à un rythme supérieur.


Ce rapport indique clairement que, sans un effort significatif de modération des émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement global pourrait atteindre les 7°C d'ici la fin du 21ème siècle.

"The Copenhagen Diagnosis", qui a été rédigé au cours de cette dernière année, documente les découvertes récentes clés dans le domaine du changement climatique depuis la publication du 4ème rapport du GIEC en 2007.

Parmi les nouvelles découvertes publiées depuis 2007 :

  • Les mesures satellitaires et in situ mettent en évidence que les calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique perdent toutes deux de plus en plus de masse, contribuant à une accélération de la montée du niveau des mers.
  • En Arctique, la banquise a reculé au-delà de ce qui avait été prévu par les modèles climatiques. Par exemple, l'étendue de glace de mer ayant fondu au cours des étés 2007 à 2009 était de 40% supérieure à la projection moyenne prévue par les modèles dans le dernier rapport du GIEC.
  • Le niveau de la mer a monté de plus de 5 centimètres au cours des 15 dernières années. C’est une élévation de 80% supérieure à celle des projections de l'avant-dernier rapport du GIEC en 2001. Si l'on tient compte des calottes glaciaires et des glaciers, la montée du niveau des mers pourrait excéder 1m en 2100, voire 2m. C'est bien plus que ce qui avait été prévu. Au-delà de 2100, le niveau de la mer pourrait s'élever de plusieurs mètres pendant quelques siècles.
  • En 2008 les émissions de dioxyde de carbone par les combustions fossiles ont été d'environ 40% supérieures à celles de 1990. Si les émissions n'augmentent pas au-delà des taux actuels, le monde aura quand même émis, d'ici 20 ans, la quantité globale de gaz à effet de serre qu'il faudrait ne pas dépasser pour limiter le réchauffement global à 2 degrés celsius.

Ce rapport conclut que les émissions globales doivent diminuer rapidement au cours des cinq à dix prochaines années si nous souhaitons que le monde ait une chance raisonnable d'éviter les impacts les plus dramatiques du changement climatique.

Pour stabiliser le climat, ce rapport préconise que les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre à longue durée de vie doivent atteindre un seuil quasiment nul d'ici la fin de ce siècle.



Source :

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Contact :

Nathalie de Noblet (LSCE / IPSL), Tél. : 01.69.08.77.26, e-mail : Nathalie.de-Noblet @ lsce.ipsl.fr

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