Soutenance
Noémie Hamon (LSCE)
Date et heure : Le 26-10-2012 à 14h00
Type : thèse
Université qui délivre le diplôme : Université de Poitiers
Lieu : Amphithéâtre Claude Bloch, à l'Orme de Merisiers (Gif-sur-Yvette)
Pr. Michel Brunet (IPHEP, Poitiers/Collège de France, Paris) - Examinateur
Pr. Gilles Gilles Ramstein (LSCE, Gif-sur-Yvette) - Directeur de thèse
Pr. Jean-Jacques Jaeger (IPHEP, Poitiers) - Directeur de thèse
Pr. Louis François (LPAP, Liège, Belgique) - Rapporteur
Pr. Salavdor Moyà-Solà (ICP, Barcelone, Espagne) - Rapporteur
Dr. Pierre Sepulchre (LSCE, Gif-sur-Yvette) - Examinateur
Dr. William Banks (PACEA, Bordeaux) - Examinateur
Pr. Louis De Bonis (IPHEP, Poitiers) - Invité
Les hominoïdes (Grands Singes), actuellement représentés par l'Homme, le Chimpanzé, le Gorille, l'Orang-outan et les Gibbons, sont apparus il y a environ 25 millions d'années (Ma) en Afrique. Leur histoire évolutive a été marquée par différentes dispersions entre l'Afrique, l'Europe et l'Asie, qui ont été possibles grâce à l'expansion de leur habitat : la forêt subtropicale à tropicale. Le but du travail présenté ici est de comprendre les changements climatiques qui ont marqué le Miocène (23 à 5 Ma environ), et d'étudier leur impact sur l'évolution des hominoïdes.
Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à l'optimum climatique du Miocène moyen (environ 17-15 Ma), qui coïncide avec la première dispersion des hominoïdes hors d'Afrique, en particulier avec leur première occurrence dans le registre fossile européen. Nous avons ensuite étudié l'impact du retrait de la Paratéthys sur le climat et la végétation à l'échelle régionale grâce à un modèle atmosphérique zoomé. Dans un troisième temps, nous avons étudié la transition climatique du Miocène moyen (environ 14 Ma), période de fort refroidissement global et de croissance de la calotte de glace de l'Antarctique de l'Est. En particulier, nous avons testé l'impact de la fermeture du passage océanique de l'Est-Téthys sur la circulation océanique et le climat. Puis nous avons modélisé le climat et la végétation du Miocène supérieur (Tortonien, 11 à 7 Ma environ), et ainsi obtenu une série de simulations représentant l'évolution du climat au cours du Miocène. Enfin, ces simulations climatiques ont été utilisées pour forcer deux modèles de niche écologique, et ainsi étudier l'évolution de la distribution potentielle des hominoïdes pendant le Miocène.
noemie.hamon@lsce.ipsl.fr