Séminaire
La connaissance des cycles biogéochimiques des composés-traces de l'atmosphère est fondamentale pour comprendre le fonctionnement actuel du système Terre mais aussi pour affiner les prévisions climatiques. La surveillance des concentrations atmosphériques de ces espèces chimiques s'est particulièrement développée au cours des deux dernières décennies: des données satellitales de plus en plus abondantes viennent compléter les mesures de surface et aéroportées. Comment exploiter au mieux ces données atmosphériques pour améliorer notre connaissance des sources et des puits des gaz à effet de serre et de leurs précurseurs? L'inversion est une des approches possibles: elle consiste à combiner l'information contenue dans les mesures atmosphériques de concentrations avec un modèle numérique pour améliorer la connaissance des émissions.
Je présenterai quelques-uns des résultats obtenus au LSCE. Les mesures de surface disponibles depuis les années 90 nous ont permis de reconstituer l'évolution des émissions de méthane pendant les vingt dernières années. À partir des données satellitales de MOPITT et IASI, nous avons pu étudier le cycle saisonnier et les variations inter-annuelles des émissions de monoxyde de carbone.