Carnet de Campagne HyMeX (SOP2)
Mercredi 13 mars 2013
Samedi 2 mars 2013
Mardi 26 février 2013
Mercredi 20 février 2013
Samedi 9 février 2013
Mercredi 6 février 2013
Mercredi 13 mars
Lors de la campagne Hymex SOP2, l’IPSL a déployé un nouveau type de plateforme pour l’estimation des variables météorologiques, océaniques, et de turbulence atmosphérique à l’interface air-mer. La plateforme se nomme OCARINA, dont l’acronyme signifie « Océan Couplé à l’Atmosphètre, Recherche à l’Interface sur Navire Annexe ». Matériellement, la plateforme se compose d’un trimaran de deux mètres de long, muni de différents capteurs, que l’on déploie à échelle de douze heures à partir d’un navire océanographique. La figure suivante représente OCARINA et le jeu d’instruments qui y est embarqué pour HyMeX.
OCARINA a été déployé deux fois. Quinze heures de données ont été collectées entre le 8 et le 11 mars 2013. Les données acquises permettront aux équipes du LATMOS et du LOCEAN de déterminer le lien entre la vitesse du vent et la hauteur de la surface de la mer, et les flux de chaleur à l’interface.
Rémi Cambra et Denis Bourras, LATMOS/IPSL
Samedi 2 mars
C'était la nuit de vendredi 1er à samedi 2 mars, vous dormiez tranquillement... mais pendant ce temps-là en Méditerranée, une dépression se déplaçait vers l'Est, engendrant des vents de Nord sur le Golfe du Lion durant quelques heures. Quelques membres de l'équipe BAMED en profitaient pour lâcher un ballon.
Le ballon B46 a parcouru 400 km en un peu plus de 8 heures, dont 4 de nuit, et a été arrêté à l'approche de l'île de Minorque.
Particularités :
- Un vol bas, entre 650 m d'altitude au début et 500 m à la fin.
- Un vol très stable. Contrairement à la plupart des autres vols, il n'y a pas eu de grosses variations d'altitude, seulement quelques petits remous au lever du soleil.
- Une trajectoire mal prévue par les modèles. Ce court événement venteux était difficile à saisir par les différents modèles météorologiques, qui montraient une grande disparité de trajectoires (à la fois entre les modèles et suivant l'altitude de vol envisagée). Finalement, le ballon est passé plus à l'Est que ce qui était prévu la veille par le modèle le plus précis du CNRM.
Bénédicte Jourdier, LMD/IPSL
Mardi 26 février
La campagne HyMeX SOP2 continue !
Dans le cadre de BAMED, le ballon B44 a été lancé le 23 février à 10:22 TU et a volé pendant 7 heures 29 minutes du site de lâcher à Candillargues jusqu'aux côtes de la Sardaigne sous un vent nord et nord-ouest à près de 15 m/s. Voici un aperçu de la variation de l'altitude au cours de son parcours sur le Golfe du Lion et la mer Méditerranée.
Le ballon B39 a été lancé le 25 févier à 07:57 TU sous un vent Mistral-Tramontane relativement modéré à environ 8-10 m/s à une altitude moyenne de 800 mètres avec des incursions verticales très importantes.
Alejandro Di Luca, LMD/IPSL
Mercredi 20 février
Neuf ballons ont déjà été lancés pendant cette SOP2 HyMeX par l’équipe CNES/IPSL/Météo-France depuis l’aérodrome de Candillargues. Les huit premiers sont des ballons BAMED volant aux alentours de 800 m, le neuvième ballon vole à environ 2 000 m, il s’agit d’un vol test pour la campagne CHARMEX prévue l’été prochain.
Parmi les vols BAMED, le ballon B42, lancé de nuit le 14 février à 5 :50 TU, est particulièrement intéressant. Il a en effet volé, de sa mise au plafond jusqu’à environ 15hTU à un niveau quasi constant de 850m, à une vitesse (relativement) modérée de 12 à 13 m/s (45 km/h), mais dans une atmosphère étonnamment sèche (environ 2g/kg d’humidité spécifique).
A l’inverse, le ballon B41, lancé le 13 février à 12 :19 TU, a connu d’importantes excursions d’altitude dans une atmosphère nettement plus humide et a dépassé la vitesse de 24 m/s (85 km/h).
Claude Basdevant, LMD/IPSL
Samedi 9 février
Durant cette deuxième campagne de terrain HyMeX du programme MISTRALS (SOP2, périodes d'observations intensives), dédiée aux vents forts et à la réponse océanique de la Mer Méditerranée, le dispositif BAMED (Balloons over the Mediterranean sea) a pour objectif d’échantillonner les masses d’air au-dessus de la zone de convection océanique et de formation d'eaux denses pendant les épisodes de Tramontane/Mistral. L’équipe CNES / LMD / CNRM est pour la SOP2 en place près de l’aéroclub de Candillargues à proximité de Montpellier.
Depuis le début de la SOP2, le 1er février, 4 ballons de 2,5 m de diamètre mesurant la pression, la température et l'humidité, leur position 3D et la vitesse du vent ont été lâchés durant de forts épisodes de Mistral et ont survolé la zone de convection profonde océanique documentée par les gliders, en particulier. Il s'agit des ballons B34 (7 févier 07:00 TU - 13:31 TU), B36 (7 févier 14:46 TU - 22:48 TU), B33 (9 févier 06:58 TU - 12:01 TU) et B35 (9 févier 12:59 TU - 19:36 TU). Le suivi de la trajectoire des ballons et de leurs mesures est rendu accessible en temps quasi réel sur le site web de BAMED et sur le site web de la SOP HyMeX .
Les mesures de vent prises par le ballon B36 à environ 800 m d'altitude dans le Mistral montre bien la forte composante Nord-Nord-Ouest de ce cas de Mistral avec une forte composante méridienne. Le vent souffle à 25-30 m/s soit environ 90-110 km/h avec une température de l'air avoisinant 0°C.
Philippe Drobinski, LMD/IPSL
A voir : reportage dans le 19/20 de France 3 du 5 février 2013
Mercredi 6 février
Le radar aéroporté KuROS, développé au LATMOS grâce au soutien du CNES, est mis en oeuvre pendant la campagne HyMeX depuis l’avion de recherche ATR42 (Metéo-France/CNRS/CNES). Ce nouveau radar, permet de mesurer le vent à la surface de la mer ainsi que le spectre directionnel des vagues (répartition de la hauteur de vagues en fonction de leur longueur d’onde et de leur direction de propagation) selon un principe de mesure similaire aux radars de la mission spatiale franco-chinoise CFOSAT en cours de développement (lancement prévu 2015).
La mise en oeuvre de KuROS pendant cette campagne a plusieurs objectifs. Il s’agit d’une part de préparer les méthodes d’interprétation des données de la mission CFOSAT. A ce titre, une partie des vols KuROS est financée par le CNES. D’autre part dans le cadre de HyMeX-SOP2, il s’agit de documenter la variabilité du vent de surface et des vagues dans le Golfe du Lion sous l’effet des vents forts soufflant depuis la côte (Tramontane et Mistral). Ces mesures pourront être utilisées pour la validation des nouveaux modèles à haute résolution spatiale et temporelle de Météo-France (modèle météorologique AROME et modèle de prévision de l’état de la mer). Les données KuROS permettront également d’étudier l’impact du développement des vagues sur les échanges d’énergie à l’interface air/mer, en lien avec les mesures par avion de flux turbulents réalisées dans la couche limite atmosphérique, et avec des mesures en mer (le système Ocarina du LATMOS sera également déployé pendant la campagne). Enfin les mesures Kuros seront analysées pour mieux comprendre et modéliser l’impact des mouvements de la surface (vagues, déferlement, courant) sur la mesure radar en mode Doppler.
Le 1er vol KuROS a eu lieu le 6 février lors d’un épisode de Tramontane, avec des hauteurs moyennes de vagues (hauteur significative) variant de 1 à 4 m selon la distance à la côte. De mesures KuROS et des mesures de turbulence dans la couche limite (contribution du Laboratoire d’Aérologie) ont été réalisées conjointement.
Danièle Hauser, LATMOS/IPSL