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MAR1 : premier rapport climat et environnement en Méditerranée

07-12-2020

190 scientifiques de 25 pays (dont le LMD, le LATMOS et le LSCE) ont produit le premier rapport régional sur le climat en Méditerranée. Centré sur les pays entourant la Méditerranée où la rapidité du changement climatique est supérieure aux tendances mondiales, ce rapport évalue les meilleures connaissances scientifiques et les risques associés dans cette région.

Afin d’évaluer les meilleures connaissances scientifiques disponibles sur le changement climatique et environnemental et les risques associés dans le bassin méditerranéen, MedECC, un réseau indépendant de 190 experts de 25 pays s’est fondé en 2015. Après quatre ans de travail, ils viennent de produire le premier rapport MAR1 permettant de rendre ces informations scientifiques accessibles aux décideurs politiques, aux parties prenantes et aux citoyens.


Connaître les conséquences pour mieux les prévenir

La première étape pour envisager un changement dans les politiques et dans les mentalités en matière de développement durable est d’avoir une vision globale de la situation actuelle et surtout des risques qu’elle présente pour l’avenir. Les rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ouvert aux pays membres de l’ONU), établis dans cet objectif, donnent une vision à l’échelle mondiale du changement climatique, tout en précisant que ces changements ne s’appliquent pas partout de la même manière.


En particulier, la région méditerranéenne - la mer, mais également ses îles et les terres qui l’entourent – subit un changement climatique beaucoup plus rapide que les tendances mondiales et ces effets sont déjà visibles : augmentation accrue du niveau de la mer, des températures, mais aussi de la fréquence des épisodes extrêmes de canicules et de précipitations estivales. Le rapport MAR1 permet ainsi d’avoir une vision plus précise de l’évolution dans cette région.



Le changement climatique, l’augmentation démographique, ou encore la pollution sont des facteurs qui se combinent avec des conséquences dans la région méditerranéenne à plusieurs niveaux :

  • Pullulation de méduses, de mucilages qui sont des substances végétales qui gonflent au contact de l'eau en prenant une consistance visqueuse, ou encore d’algues, de nombreuses espèces non-indigènes (hors de leur habitat naturel) envahissent la mer, impactent la pêche professionnelle qui voit ses stocks de poissons se réduire.
  • Ces conséquences ont un impact sur le tourisme, sur lequel pèse également la dégradation des ressources naturelles, la diminution de la disponibilité d’eau douce ou la réduction du confort thermique.
  • Les risques pour la santé humaine sont également accrus, résultant notamment des canicules et des pénuries alimentaires et d’eau, et des conflits provoqués par la rareté des ressources sont à craindre dans ces régions.


Afin de prévenir ces conséquences, le rapport MAR1 vise à étayer les politiques en matière de développement durable avec des preuves scientifiques permettant aux décideurs de prendre la mesure des risques, mais aussi des opportunités : une gestion plus rigoureuse des ressources et une transition énergétique accélérée - déjà entamée - seront des étapes cruciales pour atténuer le changement climatique et ses conséquences de manière efficace.


Pour en savoir plus

Découvrir ce rapport (résumé pour décideurs en français disponible sur la page)



Trois laboratoires de l’IPSL ont contribué de façon significative à l’établissement de ce rapport :

  • Le Laboratoire de météorologie dynamique (LMD-IPSL, CNRS/École polytechnique-Institut Polytechnique de Paris/ENS-PSL/Sorbonne Université)
  • Le Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales (LATMOS-IPSL, CNRS/UVSQ/Sorbonne Université)
  • Le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE-IPSL, CNRS/CEA/UVSQ)


Sophie Bastin du LATMOS a travaillé sur la compréhension du système climatique régional avec Jean-Claude Dutay du LSCE, qui est également intervenu pour la partie concernant les impacts sur les écosystèmes. La partie « énergie » a été pilotée par Philippe Drobinski, directeur du LMD et du Centre Interdisciplinaire E4C, et implique Robert Vautard du LSCE (actuel directeur de l’IPSL), Rémy Lapère du LMD, et Alexis Tantet du LMD.


Le Centre interdisciplinaire Energy4Climate de l’Institut Polytechnique de Paris et de l’École des ponts a également contribué au chapitre sur l’énergie à travers d’autres chercheurs hors IPSL, en particulier Vincent Bouchet (CREST et I3), Édouard Civel (LIX) et Thierry Brunelle (CIRED).

  • CREST : Centre de recherche en économie et statistique, une UMR École polytechnique, CNRS, ENSAE Paris.
  • I3 : Institut Interdisciplinaire de l'Innovation
  • LIX : Laboratoire d’Informatique de l’École polytechnique, une UMR École polytechnique, CNRS
  • CIRED : Centre international de recherche sur l'environnement et le développement


Découvrez la contribution d’E4C au rapport MAR1


Source : École Polytechnique .

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