• 29 juin 2023 : Les dernières carottes de la mission ont été relevées. Celles-ci présentent très peu d’apports du fleuve et donc très peu d’argiles. L’inconvénient, ce matériel est peu « cohésif », rendant son extraction difficile. Les cheffes de quarts ont dû mettre au point des techniques pour récupérer les échantillons sans les abîmer.

Le courant n’a pas facilité le travail des scientifiques. L’utilisation du Multitubes, carottier récupérant la première couche de sédiment, n’a pas été possible. Au lieu de s’enfoncer dans l’eau, il s’est mis à « surfer » derrière le navire. Pour la CTD, même combat. Le courant a entraîné le câble, le mettant en position oblique, empêchant de récolter des échantillons d’eau à analyser.

L’équipage a alors mis le bateau en « dérive contrôlée », afin qu’il accompagne le dispositif au rythme du courant. Si la première tentative a permis de récupérer des échantillons d’eau à la bonne profondeur, la deuxième n’en a ramené que deux. À 6h30, après cette longue journée, la décision a été prise de s’en tenir là.

• 30 juin 2023 : Avant de quitter le navire, il est temps pour chacun de pouvoir envoyer une lettre, comportant tous les cachets nécessaires. Cachet du bateau, signature du commandant, griffe postale « courrier à bord », mention « paquebot », cachet du préfet des TAAF, de la campagne océanographique…

Cerise sur le gâteau, les timbres émis par l’administration des Terres Australes et Antarctiques Française confèrent au courrier un parfum d’aventure et d’exotisme. Le courrier a été déposé, mais il n’arrivera à destination que bien après le retour de chacun chez soi.

Courriers et tampons officiels de la campagne

2 juillet 2023 : C’est à 15h39 que le Marion Dufresne et ses 7 500 tonnes, s’amarrent en douceur sur le quai N°6 du port de Recife. Tous se tiennent sur le pont avant du navire pour assister à cette arrivée, légèrement déboussolés de revoir un paysage urbain.

Après 20 jours en mer, cette mission Amaryllis c’est 27 carottes (8 Multitubes, 10 Casq, 9 Calypso) prélevées sur 8 stations, découpées et traitées en 950 sections soit 442 mètres de sédiments ! C’est aussi 3 760 km d’acquisition bathymétrique, 336 échantillons d’eau et 31 collectes de poussières sahariennes recueillis.

Tous ces prélèvements vont nourrir des travaux de recherche pendant de nombreuses années, en France comme en Brésil.

Sections de carottes rangées dans le container.

Pour en savoir plus

Site internet de la campagne