Troisième volet du rapport du GIEC : quelles solutions pour l’avenir ?
Succédant au Groupe II, c’est au tour du troisième Groupe de Travail du GIEC (GTIII) d’apporter sa contribution au Sixième rapport d’évaluation du GIEC, en dévoilant ses conclusions le 4 avril 2022.
Le GTIII s’intéresse à l’atténuation du changement climatique, mais évalue également les méthodes qui permettraient une réduction des émissions de gaz à effet de serre pour arriver, à terme, à les éliminer de l’atmosphère.
Dans son rapport, le GTIII aborde tous les aspects de l’atténuation, de la faisabilité technique en passant par les coûts éventuels, mais également les environnements favorables à l’adoption de mesures. Le changement climatique est placé dans un contexte de développement durable, très présent dans notre société actuelle, tout en explorant les synergies et compromis possibles entre atténuation et adaptation, faisant ainsi écho au rapport du Groupe de Travail II, sorti en février dernier.
L’origine des émissions de gaz à effet de serre et les actions possibles pour les réduire dans différents domaines tels que l’énergie, les sols, ainsi que dans les villes et les transports, sont également examinées. La provenance des émissions de ces gaz n’étant pas unique mais multiple, il existe de nombreux leviers d’action permettant de les réduire ou de les prévenir. Pour la première fois, les aspects sociaux de l’atténuation et de la lutte contre le changement climatique, l’innovation et la technologie sont évoqués et traités par le rapport du GTIII.
« Il est temps d’arrêter de brûler notre planète » alarme Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies. Le ton est donc donné pour cette conférence de presse, il est urgent d’agir, et d’agir maintenant, si l’on ne veut pas mener notre monde à sa perte. « Nous avons aujourd’hui les capacités techniques et les outils » poursuit Inger Andersen, directrice exécutive du UN Environment Programme, afin de mettre en place les différentes propositions apportées par le GTIII. Les solutions qu’il faudrait mettre en place sont multiples et nécessitent une coopération de tous les gouvernements. Les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 43 % d’ici 2030 pour espérer contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C. Également, opérer une transition vers des énergies renouvelables et plus respectueuses de l’environnement, repenser nos modes de vie, améliorer la gestion de nos villes, restaurer et préserver les écosystèmes sont tant de mesures qu’il nous faut appliquer pour avoir un réel impact. « Pour être efficace, les changements doivent se faire à tous les niveaux de notre société » rappelle Diana Ürge-Vorsatz, vice-présidente du GTIII. Pour autant, tout n’est pas uniquement négatif, comme le souligne Jim Skea, co-président du GTIII, en indiquant que le coût des énergies renouvelables tend à diminuer, et que l’utilisation de celles-ci augmente dans le même temps.
Enfin, en complément de ces solutions, « il est nécessaire d’investir dans l’innovation et la technologie de façon générale » ajoute Ramón Pichs-Madruga, vice-président du GTIII. Les gouvernements doivent donc consacrer plus de parts de leur budget au développement et à l’amélioration de techniques permettant de diminuer toujours plus nos émissions, car le changement climatique « ce n’est pas de la fiction, c’est de la science » affirme Antonio Guterres.
Retrouvez le communiqué de presse du GIEC
Pour en savoir plus
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Retrouver le rapport, le résumé pour décideurs ou le résumé technique : AR6 Climate Change 2022 : Mitigation of Climate Change
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