Y aura-t-il une vague de chaleur pendant la quinzaine olympique à Paris, du 26 juillet au 11 août 2024 ?

C’est la question posée par le climatologue Pascal Yiou, spécialiste des épisodes météorologiques et climatiques extrêmes, avec une équipe du Laboratoires des Sciences de l’Environnement (LSCE-IPSL).

Publiée le 13 novembre 2023, dans la Revue Nature NPJ climate and atmospheric science, l’étude montre que « non seulement, il est possible d’atteindre le record de 2003 – la vague de chaleur la plus intense que la France ait connue au XXIe siècle – mais ce record peut être battu de plusieurs degrés, bien avant 2050 », affirme Pascal Yiou.

En premier lieu, il faut se poser la question : « Pourquoi fait-il chaud ? »

Certes, la succession de gros anticyclones au-dessus de l’Europe, pousse les thermomètres vers les 40° C, mais, pour atteindre des températures encore plus élevées, il faut un ingrédient en plus : une « goutte froide », révèle le climatologue.

Pour la capitale, ce scénario est pris au sérieux. Le Conseil de Paris a dévoilé, en avril 2023, un rapport d’évaluation et le 13 octobre 2023, des exercices de crise ont eu lieu dans deux arrondissements. « 50° C quelques heures, on peut peut-être s’en protéger, précise Pascal Yiou, mais ça s’accompagne de nuits tropicales : les températures ne descendent pas sous les 30° C au milieu de la nuit », avec des conséquences dramatiques sur la santé des citoyens et la biodiversité.

Malgré les possibilités réelles qu’un tel épisode extrême survienne, le climatologue précise que les modèles servent de projections pour le futur, il ne s’agit en aucun cas d’une prévision : « l’avenir nous dira, si ça se passe pour de vrai. Ce que je sais, c’est que c’est possible et anticipable. La seule chose que j’espère, c’est que l’avenir me donne tort », conclut-il.

Découvrez l’épisode 14 d’IPSL News.

Bonne écoute !