Précipitations en Antarctique


La grande majorité des précipitations que reçoit la calotte Antarctique est sous forme de neige. La pluie y est rare mais lorsqu’elle survient, elle peut avoir de lourdes conséquences.

La pluie est par exemple susceptible de provoquer la mort des poussins des manchots, dont les plumes ne sont pas imperméables à l’eau liquide. Elle favorise également la fonte du manteau neigeux, ce qui peut entraîner des variations de la masse de la calotte et, in fine, une montée globale du niveau des mers.

Pour mieux évaluer et anticiper ces phénomènes, il est ainsi nécessaire que nous connaissions la quantité mais aussi la phase des précipitations que reçoit la calotte Antarctique. C’est le travail entrepris par une équipe de recherche du LMD-IPSL, de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et de l’Université d’Aveiro.

Leur étude est la première à s’intéresser à la caractérisation des événements de pluie à l’échelle de l’Antarctique. Pour ce faire, ils ont combiné des rapports d’observation météorologique provenant de dix stations de recherche et remontant jusqu’à 50 ans en arrière, et des produits de réanalyse météorologique. L’analyse de scénarios réalisés à partir de plusieurs modèles de climat leur a permis en outre de prévoir l’évolution future de la quantité et de l’intensité des pluies sur l’inlandsis.

Pour en savoir plus

Référence : Present and future of rainfall in AntarcticaGeophysical Research Letters (2021). É. Vignon, M.‐L. Roussel, I. V. Gorodetskaya, C. Genthon et A. Berne https://doi.org/10.1029/2020GL092281

Source : INSU.

Étienne Vignon


Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD-IPSL, CNRS/École polytechnique/ENS/Sorbonne Université)