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Soutenance de thèse

Mounia Mostefaoui

IPSL

Analyse des sources d’émissions et des puits pour les trois principaux gaz à effet de serre par méthodes comparées montantes et descendantes : un outil incontournable pour l’évaluation du respect des engagements de l’Accord de Paris sur le Climat. Le cas

Date 09/12/2022 09:30
Diplôme Sorbonne Université
Lieu ENS, Salle Froidevaux, E314

Résumé

Analyse des sources d’émissions et des puits pour les trois principaux gaz à effet de serre par méthodes comparées montantes et descendantes : un outil incontournable pour l’évaluation du respect des engagements de l’Accord de Paris sur le Climat. Le cas de l’Afrique.

Étant donné que les GES sont bien mélangés dans l’atmosphère, et du fait de la complexité des différents processus du transport atmosphérique, les conséquences du forçage radiatif anthropique induit par les principales zones émettrices de GES ne se produisent pas nécessairement directement sur ces territoires. Ainsi, l’Afrique est le continent qui est historiquement le moins responsable des émissions cumulées de GES. Pourtant, le dernier rapport du GIEC (AR6) a mis en évidence que cette région est l’une des zones qui est déjà les plus touchées au monde par les conséquences du changement climatique d’origine anthropique. Des articles pionniers sur les émissions anthropiques et le budget carbone de l’Afrique comme celui de Ciais et al. (2011) avaient aussi souligné que « l’Afrique augmentera probablement sa part d’émissions globales au cours des décennies à venir » (Canadell, 2009). Or ce continent est relativement peu étudié. C’est pourquoi, nous avons choisi de focaliser l’étude au centre de ce manuscrit sur le périmètre Africain, composé de plus de 50 pays pour lesquels nous disposons de données. Un des objectifs principaux de notre thèse est d’effectuer une estimation des sources et des puits d’origine anthropique sur ce continent pour les trois principaux GES. Dans ce but, la méthodologie originale utilisée ici s’appuie d’une part, sur des données dites « montantes », c’est-à-dire des rapports nationaux officiels de pays, des inventaires statistiques et des modèles basés sur des processus chimiques et biogéochimiques. D’autre part, le deuxième volet de la méthode consiste en une comparaison de ces données « montantes », avec des inversions de la méthode dite « descendante », c’est-à-dire des données satellite. Nous conduisons cette analyse pour les trois dernières décennies (1990-2018) en vue de dégager des tendances.

Le but de cette étude est aussi d’apporter des éléments de réponse à la problématique suivante : comment l’état actuel des outils scientifiques peut contribuer à évaluer le respect des engagements de l’Accord de Paris pour des pays ne faisant pas partie de l’Annexe I, et en particulier dans le cas des pays Africains ? Pour apporter des éléments de réponse à cette question importante du point de vue scientifique mais aussi sociétal, nous rappelons d’abord les principales caractéristiques des trois principaux GES en ce qui concerne le forçage du budget radiatif de la planète Terre, et contextualisons le monitoring des sources et des puits de GES d’origine anthropique dans le cadre du dispositif spécifique de Monitoring, Reporting et de Vérification de l’Accord de Paris. Nous développons ensuite une analyse originale des tendances pour les sources et pour les puits de GES au cours des trente dernières années, centrée sur le cas Africain. Nous élargissons enfin la discussion en proposant des perspectives plus globales sur le rôle des outils scientifiques pour une évaluation indépendante des pays du respect des engagements de l’Accord de Paris.

Informations supplémentaires

Date: December 9, 2022

Time: 9h30

Location: salle Froidevaux – E314 / et visio : lien à venir

By: Mounia Mostefaoui (IPSL)

Title: Analyse des sources d’émissions et des puits pour les trois principaux gaz à effet de serre par méthodes comparées montantes et descendantes : un outil incontournable pour l’évaluation du respect des engagements de l’Accord de Paris sur le Climat. Le cas de l’Afrique.

Composition du jury

Gilles Bergametti (CNRS, LISA-IPSL) : Examinateur

Philippe Ciais (CEA, LSCE-IPSL) : Directeur de thèse

Jean-Charles Hourcade (CNRS) : Rapporteur

Denis Loustau (INRAE) : Rapporteur

Hervé Le Treut (SU / École Polytechnique / ENS) : Directeur de thèse

Sylvie Parey (EDF) : Examinatrice

Gilles Ramstein (LSCE-IPSL) : Invité