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Séminaire

Les observations spatiales historiques permettent-elles d'évaluer le bilan énergétique du climat et d’estimer la sensibilité climatique ? Une tentative avec les observations de géodésie spatiale

Benoit Meyssignac (LEGOS)

Benoit Meyssignac travaille au LEGOS.

       

Date de début 20/06/2022 12:00
Date de fin 20/06/2022
Lieu ENS - salle Froidevaux - E314 • 24, rue Lhomond Paris 5e

Description

Le changement climatique est déterminé par le déséquilibre au sommet de l’atmosphère entre l’énergie radiative entrante émise par le soleil et l’énergie radiative sortante émise par la Terre. Depuis le début de l’ère industrielle, les concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre ont progressivement diminué les émissions radiatives sortantes et créé un déséquilibre radiatif au sommet de l’atmosphère.

Du fait de ce déséquilibre, l’énergie s’est accumulée dans le système climatique, essentiellement sous forme de chaleur. Par sa très grande capacité calorifique, c’est l’océan qui stocke la quasi-totalité de cette énergie. En conséquence il se réchauffe, se dilate et le niveau de la mer monte.

Au cours de mes recherches j’ai montré que les satellites géodésiques d’altimétrie radar et de gravimétrie permettent de mesurer la montée du niveau de la mer due à la dilatation thermique des océans et d’en déduire le déséquilibre énergétique de la planète. Ces nouvelles mesures, avec leur couverture globale et leur faible incertitude apportent une nouvelle contrainte observationnelle sur le bilan énergétique de la Terre.

Combinées aux mesures radiative au sommet de l’atmosphère (par CERES) elles permettent en particulier de contraindre les termes du bilan d’énergie à la surface de la Terre ; combinées aux mesures de la température de surface de la Terre, elles permettent aussi de contraindre la réponse radiative de la Terre à un doublement de la concentration en CO2 de l’atmosphère (i.e. la sensibilité climatique).

En particulier mes travaux montrent que les sensibilités climatiques faibles, c’est à dire en dessous de 2.4K, ne sont pas compatibles avec les mesures de la dilatation thermique de l’océan confirmant ainsi les résultats des modèles de climat.

Informations supplémentaires

ENS – salle Froidevaux – E314 • 24, rue Lhomond 75005 PARIS