Certaines variétés de mil stockent plus de carbone dans le sol


​En s’appuyant sur des mesures isotopiques, une collaboration impliquant le BIAM (CEA-CNRS-AMU) et le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) est parvenue à quantifier la quantité de carbone relâchée dans le sol par les racines du mil, après quelques semaines de croissance seulement. Elle a ainsi pu identifier les lignées de mil offrant un stockage de carbone optimal et préservant le carbone plus ancien déjà présent dans le sol.

Favoriser le stockage du carbone dans les sols par des pratiques agricoles vertueuses présente un double avantage :

  • réduire la teneur en CO2 atmosphérique et contribuer ainsi à l’atténuation du changement climatique ;
  • augmenter la fertilité des sols.

Dans cette perspective, des chercheurs du BIAM et du LSCE, en collaboration avec l’IRD et l’Université de Montpellier, ont choisi d’étudier le mil, une céréale principalement cultivée en Afrique et en Inde. Ils ont comparé des variétés dont les racines agrègent plus ou moins efficacement les particules du sol. Cette propriété d’« agrégation rhizosphérique » est connue pour permettre aux plantes de s’adapter à des stress, notamment hydrique.

Dans une prochaine étape, l’identification des gènes contrôlant l’agrégation rhizosphérique pourrait ouvrir la voie à des programmes de sélection variétale pour favoriser le stockage de carbone dans les sols.

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Pour en savoir plus

Référence

Ndour, P. M. S., Hatté, C., Achouak, W., Heulin, T., and Cournac, L.: Rhizodeposition efficiency of pearl millet genotypes assessed on a short growing period by carbon isotopes (δ13C and F14C), SOIL, 8, 49–57, https://doi.org/10.5194/soil-8-49-2022, 2022.

Contact

Christine Hatté, LSCE-IPSL •

Source : CEA.

Christine Hatté


Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE-IPSL)