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thèse

Marine Canesi

LSCE

Impacts des changements globaux sur les coraux massifs Porites et Diploastrea de l'Océan Pacifique

Date 24/03/2022 14:00
Diplôme Université Paris Saclay
Lieu Amphi Galilée (à coté du bâtiment 714 du LSCE)

Résumé

Les coraux tropicaux sont des archives naturelles qui permettent d’une part, de reconstruire la variabilité océanique et, d’autre part, d’évaluer les impacts du réchauffement climatique et de l’acidification des océans sur ces organismes calcifiants.

À partir d’un jeu de données unique issu de 40 colonies de corail massif couvrant l’ensemble du bassin Pacifique, de nouvelles calibrations de température ont été développées via l’analyse géochimique élémentaire de leur squelette pour la période 2010-2016. Ainsi, l’utilisation de l’approche « multi-traceurs » couplant Sr/Ca-Li/Mg permet de réduire les incertitudes de reconstruction des températures à ± 0,87 °C. Grâce à cela, deux séries temporelles de température dérivées de colonies de Porites et de Diploastrea de Palaos (Micronésie) ont été comparées. Celles-ci révèlent une discordance marquée des variations temporelles selon le traceur utilisé ou le genre étudié et donc, la nécessité de mieux comprendre les processus de bio-minéralisation. Pour cela, l’analyse géochimique (B/Ca et δ11B) de squelettes coralliens a été réalisée afin de reconstruire les propriétés chimiques des carbonates au sein du fluide de calcification.

Ce travail doctoral met en évidence la capacité des coraux massifs à réguler la chimie des carbonates de leur cf avec, pour Porites une hausse du pHcf (~ 8,4) à la fois sur un site témoin (pHsw ~ 8,03) et sur un site naturellement acide de Palaos (pHsw ~ 7,85), favorisant ainsi le processus de calcification.

À l’échelle du bassin Pacifique, il en résulte que la température conjointement à la chimie des carbonates de l’eau de mer (pHsw, DICsw et Ωsw) pilotent cette régulation interne ainsi que les paramètres de croissance. Parmi eux, la densité du squelette des Porites diminue de 14 % en condition acide, ce qui pourrait à terme, les rendre plus vulnérables.

En revanche, la régulation interne du genre Diploastrea semble plus sensible au réchauffement de l’océan et mérite donc une attention particulière dans les études futures afin d’évaluer leur capacité à supporter ce réchauffement conjugué à l’acidification des océans.

Informations supplémentaires

La soutenance se déroulera en format hybride en amphi Galilée (capacité limitée, à coté du bâtiment 714 du LSCE) et en visioconférence en suivant le lien :

https://uvsq-fr.zoom.us/j/95642672508?pwd=eE41R0pVc05UcE05cFkzenh1QkpwQT09
ID de réunion : 956 4267 2508
Code secret : 171201

Composition du jury

  • Mary Elliot • Professeure, Université de Nantes, LPG, Rapportrice
  • Bruno Malaizé • Maître de conférences, HDR, Université de Bordeaux, EPOC • Rapporteur
  • Kazuyo Tachikawa • Directrice de Recherche, HDR, Université d’Aix-Marseille, CEREGE • Examinatrice
  • Alexander Venn • Chargé de recherche, CSM • Examinateur
  • Éric Douville • Directeur de recherche, HDR, Université Paris-Saclay • Directeur de thèse
  • Stéphanie Reynaud • Chargée de recherche, CSM • Co-Directrice de thèse
  • Paolo Montagna • Chargé de recherche, Université de Bologne, ISP • Membre invité