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IASI

Interféromètre Atmosphérique de Sondage Infrarouge


L'instrument IASI a été conçu par le Centre National d'Etudes Spatiales ( CNES ) pour la prévision météorologique et pour l’étude de l’évolution de la composition atmosphérique. Il s’agit d’un interféromètre de Michelson qui utilise la géométrie nadir pour enregistrer les variations du rayonnement émis par la surface terrestre dues à l'absorption de gaz le long du trajet optique. L’instrument fournit des mesures en radiance à partir desquelles on peut restituer des profils de température et de vapeur d'eau, des concentrations des constituants atmosphériques qui absorbent dans l’infrarouge thermique, ainsi que des caractéristiques des nuages, des surfaces (émissivités et températures), et des aérosols.

IASI fait partie de la charge utile du satellite MetOp-A, qui a été lancé le 19 Octobre 2006 par EUMETSAT en orbite polaire à une altitude d'environ 817 km, avec deux passages par jour (vers 9h30 et 21h30, heure locale). L’instrument couvre le domaine spectral de l’infrarouge thermique (645 à 2700 cm-1) avec une bonne résolution spectrale (0.5 cm-1 apodisée) et d’excellentes performances radiométriques dans les grandes longueurs d’onde, ce qui en fait un sondeur vertical de pointe pour l’étude de la chimie atmosphérique et du climat. La mission est prévue pour durer 15 ans (3 IASI successifs, le prochain lancement étant prévu courant 2012). La continuation du programme IASI est en cours de préparation, avec un concept d’instrument amélioré (IASI-NG) porté par les scientifiques français en collaboration avec le CNES et proposé à Eumetsat pour la charge utile de Post-EPS/Sentinelle 5 (lancement à l’horizon 2019).

Les travaux de recherche menés à l’IPSL à partir des données IASI couvrent de nombreux domaines : la surveillance de l’évolution des gaz à effet de serre, le suivi et la prévision d’épisodes de pollution, la caractérisation et l’étude de la composition des panaches de feux, l’amélioration des inventaires d’émission, la caractérisation des aérosols et le suivi des panaches consécutifs aux éruptions volcaniques. L’IPSL fournit aussi des produits en quasi-temps réel pour le programme européen GMES (projet MACC ). Des travaux théoriques sont conduits à l’IPSL qui visent à améliorer les informations sur les données spectroscopiques (base de données GEISA - LMD/ARA et Ether/IPSL) et des activités de calibration/validation (ballon, sol, autres satellites) sont organisées. Ces travaux reposent sur les données de radiances IASI mises à disposition via le Pôle thématique Ether et sur les moyens de calcul disponibles à l’IPSL ( Ciclad ) ou au CNRS ( IDRIS ). Les résultats obtenus lors de la première année d’exploitation des données IASI ont fait l’objet d’ une édition spéciale de la revue ACP . Plus de la moitié des articles a été réalisée par ou en partenariat avec des chercheurs de l’IPSL, au LATMOS , au LMD , au LISA , au LSCE et au LPMAA.


L'instrument IASI à bord du satellite MetOp