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Campagne d'observation YAK-AEROSIB 2012

En juillet 2012 aura lieu la campagne YAK-AEROSIB, la sixième depuis 2006.
 

Le projet YAK-AEROSIB (Airborne Extensive Regional Observations in Siberia) a démarré en 2004 sous la forme d’une collaboration franco-russe avec l’objectif d’« établir des observations systématiques des composés atmosphériques CO, O3 et CO2 en moyenne et basse troposphère en Eurasie ». Ces mesures ont pour objectif de décrire la variabilité saisonnière et interannuelle des sources et du transport de CO2, ainsi que les processus de chimie-transport qui conduisent à la production d'ozone en Sibérie. Le projet s’est renouvelé sous la forme d'un Laboratoire International Associé (LIA) avec le soutien de la direction des relations internationales du CNRS. Les partenaires principaux du projet sont le Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement , le Laboratoire d’Aérologie et le Laboratoire ATmosphères, Milieux, Observations Spatiales en France, l’ Institut d’Optique Atmosphérique en Russie.


Comme la plupart des autres campagnes YAK-AEROSIB, celle-ci suivra un transect qui va de Novossibirsk à Iakoutsk, sur un domaine approximativement compris entre 55°N et 63 °N et entre 80°E et 130°E. Mais à la différence des autres campagnes, elle sera effectuée sur une nouvelle plateforme (Tupolev 134) et sera équipée d’un nouvel instrument de mesure du méthane.


Entrées d'air pour l'échantillonnage de la composition atmosphérique sur le nouvel avion (Tu 134)

La composition de la troposphère sibérienne, éloignée des grandes sources de pollution de l’hémisphère nord, est mal connue. Mais la connaissance de la distribution de polluants et de gaz à effet de serre dans cette région est cruciale pour quantifier les sources régionales (zones humides, feux de forêts, activités humaines) et améliorer la représentation du transport à grande échelle au dessus de l’Eurasie.

Les mesures obtenues lors des précédentes campagnes aéroportées YAK- AEROSIB ont permis de mettre en évidence que la concentration en CO peut être largement affectée par un ensemble de processus de transport et d’émissions parmi lesquels l’advection de polluants chinois dans des cyclones extratropicaux, l’advection diffuse ou non de polluants européen à diverses altitudes, des feux de biomasse en Asie Centrale, ainsi qu’une difficulté des modèles à caractériser le mélange vertical dans cette région.



Détection inhabituelle de faible teneur en O3 mesuré en haute troposphère durant la campagne d’avril 2010. (haut) O3 mesuré pendant le vol 2 dont masse d’air d’origine nord atlantique en rouge tel qu’identifié avec le modèle FLEXPART (en rouge à gauche, en rose saumon à droite) (bas) les cercles de couleur indiquent l’origine probable de la masse d’air faible en O3 5 jours avant l’échantillonnage (en vert sur le chemin de l’avion). Fond de carte : champs d’O3 total mesuré par satellite (GOME2, 11/05/2010). Référence pour cette figure : Berchet A., et al., Tropospheric ozone over Siberia in spring 2010: long-range transport of biomass burning and anthropogenic emissions, stratospheric intrusion and remote boundary layer influence, EGU General Assembly 2012, EGU2012-6206.



 

Jean-Daniel Paris (à gauche) et Jean-Marc Cousin, deux scientifiques du CNRS participant à la deuxième campagne YAK-AEROSIB devant l’Antonov-30 à Novossibirsk. Les instruments de mesure (CO2, ozone, etc.) viennent d’être démontés de l’avion après une campagne à travers la Sibérie (septembre 2006).



En savoir plus : https://yak-aerosib.lsce.ipsl.fr
 

Contact chercheur :

Jean-Daniel Paris , LSCE

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