Accueil > Actualités > Soutenances de thèse ou de HDR > Thèse de Nicolas LAMQUIN, LMD (03/12/2009)

Soutenance

Nicolas LAMQUIN (LMD)

Titre : Relations entre cirrus et humidité de la haute troposphère à partir du sondage infrarouge et de sa synergie avec d'autres moyens d'observation. Application à l'impact du trafic aérien sur le climat.

Date et heure : Le 03-12-2009 à 14h00

Type : thèse

Université qui délivre le diplôme :

Lieu : Amphithéâtre Carnot de l'Ecole Polytechnique (Grand Hall) à Palaiseau
Membres du jury :

Vincent Cassé (LMD, CNRS/IPSL) président du jury
Patrick Chervet (ONERA) examinateur
Alain Hauchecorne (LATMOS, CNRS/IPSL) rapporteur
Gaby Rädel (Department of Meteorology, University of Reading, UK) rapporteur
Didier Renaut (CNES) examinateur
Claudia Stubenrauch (LMD, CNRS/IPSL) directrice de thèse

Résumé :

L'augmentation considérable du trafic aérien depuis quelques décennies a motivé des recherches sur l'impact des traînées de condensation sur le climat. Lorsque celles-ci persistent, elles induisent une couverture nuageuse additionnelle en cirrus dont l'impact sur le climat est difficile à quantifier. La condition physique de la persistance des trainées de condensation est la sursaturation en glace (humidité relative supérieure à la saturation), phénomène assez fréquent dans la haute troposphère et condition nécessaire pour la formation des cirrus. Dans ce contexte, les sondeurs infrarouges ont l'avantage de fournir, de manière globale et continue, des mesures conjointes de propriétés nuageuses et de profils atmosphériques de température et de vapeur d'eau. Nous utilisons dans cette étude les bases de données climatiques TIROS-N Observation Vertical Sounder (TOVS) puis Atmospheric InfraRed Sounder (AIRS). Ces deux instruments n'ont pas une résolution verticale suffisante pour correctement détecter la présence de sursaturation en glace. Des synergies avec d'autres types observations permettent de le mettre en évidence et de le corriger.

Nous démontrons notamment à l'aide du lidar CALIOP (Cloud-Aerosol LIdar with Orthogonal Polarization) que l'humidité relative de la haute troposphère dans les cirrus, déterminée par AIRS, montreun biais négatif en comparaison de mesures in situ. Ce biais est lié à la résolution verticale de AIRS et il est d'autant plus prononcé que les nuages sont géométriquement fins. Il est difficile de détecter la sursaturation car cette dernière est plus à même d'apparaître sur de fines épaisseurs.

Une méthode de correction est alors proposée pour mieux estimer les fréquences d'occurrence de la sursaturation en glace à l'échelle globale. La synergie entre AIRS et des mesures aéroportées de la campagne MOZAIC (Measurement of OZone and water vapour by AIrbus in-service airCraft) nous permet de construire une probabilité d'occurrence de la sursaturation en fonction de l'humidité relative déterminée par AIRS, quelque soit la valeur de cette humidité relative. Cette probabilité permet de construire des climatologies de la sursaturation en glace. Enfin, son couplage avec la détermination conjointe des propriétés nuageuses permet d'établir des climatologies des situations atmosphériques favorables à la persistance et à l'impact sur le climat des traînées de condensation.

Contact :
nicolas.lamquin @ lmd.polytechnique.fr
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