Soutenance
Maïté Lacarra (LOCEAN)
Date et heure : Le 14-06-2013 à 15h00
Type : thèse
Université qui délivre le diplôme : UPMC
Lieu : UPMC, 4 place Jussieu Paris 5e - salle des conférences de l'UFR 918 - Tour 46 - 2e étage - couloir 46/56
M. Alain Saliot Président
Mme Rosemary Morrow Rapporteur
M. Bruno Tremblay Rapporteur
M. Julien Le Sommer Examinateur
M. Guillaume Massé Examinateur
Mme Marie-Noëlle Houssais Directrice de thèse
M. Christophe Herbaut Co-directeur de thèse
L'objectif de cette thèse est d'étudier la variabilité des propriétés de l’eau dense formée sur le plateau antarctique au large de la Terre Adélie dans la polynie du Mertz. Cette masse d'eau est reconnue comme le précurseur d’une source majeure d’eau Antarctique de Fond, l’ALBW (Adélie Land Bottom Water). Nous nous sommes appuyés sur des observations hydrologiques, récoltées de 2007 à 2012 dans le cadre du projet ALBION lors de campagnes de mesures estivales et à partir d’un réseau de mouillages, sur des estimations de production de glace de mer et sur un modèle de couche de mélange. Différents régimes hydrologiques, principalement associés aux caractéristiques topographiques de la région ont été identifiés. Nous avons également pu établir que la variabilité interannuelle de la salinité de l’eau dense mesurée en été est un traceur de l’activité convective lors de l’hiver précédent. Avant la rupture du glacier du Mertz en février 2010, l'efficacité de la convection est fortement modulée par la stratification verticale. Après la rupture, la chute de la production de glace de mer se traduit par un arrêt de la convection profonde ayant pour conséquence une diminution de densité de l'eau de fond qui devient trop légère pour contribuer à l'alimentation de l'eau Antarctique de fond. Une estimation grossière, prenant en compte la fonte estivale de glace suggère que les apports d’eau douce vers la dépression Adélie n'ont pas été radicalement affectés par la rupture du Mertz. Enfin, un modèle de couche de mélange couplé avec un modèle simplifié de production de glace de mer a permis d'évaluer que les flux océaniques pouvaient réduire cette production de 17% durant l’année.
maite.lacarra@locean-ipsl.upmc.fr