Soutenance

Les aérosols désertiques émis par érosion éolienne au niveau des zones arides et semi arides du Sahara Sahel sont transportés et déposés notamment au niveau du bassin méditerranéen. Au cours de leur cycle de vie, les aérosols désertiques ont différents impacts sur leur environnement. Actuellement de nombreuses incertitudes demeurent sur les émissions d’aérosols désertiques, résultant principalement d’une incapacité à les comparer quantitativement à des observations. Inversement, la distribution spatiale et temporelle des champs de concentration des aérosols désertiques est relativement bien connue et documentée, en raison des nombreuses données disponibles issues des observations satellitaires et de mesures du contenu atmosphérique. Enfin, le terme de dépôt bien qu’étudié de manière régulière depuis la fin des années 1980, présente des mesures pour la plupart éparses, tant spatialement que temporellement, rendant relativement difficile leur utilisation comme données de contraintes des simulations. Dans l’objectif d’améliorer l’estimation du bilan de masse simulé, contraindre deux des trois termes, flux d’émission/contenus atmosphériques/flux de dépôt, suffit pour évaluer le bilan en masse des aérosols désertiques. Ces travaux se sont donc attachés dans un premier temps à acquérir une base de données des flux de dépôts atmosphériques sahariens en Méditerranée occidentale. En se basant : (i) sur un réseau de mesures passives, constitué de plusieurs collecteurs CARAGA, installés sur des stations choisies afin de disposer d’une répartition spatiale étendue de part et d’autre du bassin méditerranéen, (ii) sur le développement d’une méthode comparative alliant l’utilisation de données satellitaires et modélisation lagrangienne de trajectoire. La seconde partie de ces travaux a consisté en une comparaison mesures modèle. La confrontation des deux approches, sur l’ensemble des termes du cycle des aérosols désertiques a notamment permis de discuter, de la pertinence et des limites, des paramétrisations et des données d’entrées utilisées dans le modèle.