Soutenance
Camille CONTOUX (LSCE)
Date et heure : Le 14-11-2013 à 14h00
Type : thèse
Université qui délivre le diplôme : Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines
Lieu : Université Pierre et Marie, 4 place Jussieu - Paris 5e - Amphitéâtre Astier, bâtiment Esclangon
Matthieu Roy-Barman, LSCE
Frédéric Fluteau, IPGP, Rapporteur
Florence Sylvestre, CEREGE, Rapporteure
Alan Haywood, Université de Leeds, Examinateur
Bjorg Risebrobakken, Bjerknes Center, Examinatrice
Anne Jost, Sisyphe, Co-directrice de thèse
Gilles Ramstein, LSCE, Directeur de thèse
Mathieu Schuster, EOST, Invité
Le Pliocène supérieur (3,3 à 3 Ma) est une période clé pour comprendre les mécanismes du changement climatique, car il y règne un climat plus chaud qu’à l’actuel à l'équilibre avec des concentrations de CO2 proches de l'actuel.
Tout d’abord nous intégrons les conditions aux limites Pliocène dans le modèle climatique de l’IPSL afin de simuler le climat de cette période dans le cadre du projet d’intercomparaison des modèles pour le Pliocène. L’intérêt du Pliocène pour l’étude des climats futurs est discuté. De plus, cette période est un moment critique de l’évolution de la lignée humaine, et voit la mise en place de la calotte groenlandaise.
En utilisant principalement le modèle couplé de l’IPSL, nous montrons que seule la partie sud du Groenland peut s’englacer, même dans des conditions optimales d’insolation et de faible CO2 durant le Pliocène. Ceci nous amène à proposer un scénario d’englacement du Groenland sur le long terme combinant les variations orbitales et du CO2 ainsi que la baisse progressive de celui-ci. La variabilité orbitale a aussi un impact aux basses latitudes : nous montrons que les variations de la précession rythment le niveau du lac Tchad, qui peut régulièrement former un mégalac pendant plusieurs milliers d’années consécutifs, offrant un habitat possible aux hominidés.
Enfin, nous étudions l’impact des variations orbitales sur la niche écologique des hominidés au Pliocène.
camille.contoux@lsce.ipsl.fr