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Soutenance

Adèle Révelard (LOCEAN)

Titre : Influence de la variabilité du Kuroshio, de l’Oyashio, et de l’Oscillation décennale du Pacifique sur la circulation atmosphérique de l’hémisphère nord pendant la saison froide.

Date et heure : Le 22-02-2017 à 14h30

Type : thèse

Université qui délivre le diplôme : UPMC

Lieu : UPMC - 4 place Jussieu - 75005 Paris – salle conférence de l’UFR 918 tour 46/56 2ème étage
Membres du jury :

- Rapporteurs : Rym Msadek et Michel Déqué

- Examinateurs : Francis Codron et Serge Planton

- Président du jury : Francis Codron

- Directeur de thèse : Claude Frankignoul

- Co-directrice de thèse : Juliette Mignot

Résumé :

L’objectif de cette thèse est d’étudier l’influence sur l’atmosphère de la variabilité des fronts océaniques associés aux extensions du Kuroshio (KE) et de l’Oyashio (OE), et de la différencier de l’influence des modes de variabilité grande échelle de la SST du Pacifique Nord, en particulier l’oscillation décennale du Pacifique (PDO). Nous utilisons pour cela la réanalyse atmosphérique ERA-Interim à partir de 1979, et des index déjà disponibles décrivant la variabilité des courants. Dans une première partie, nous nous focalisons sur l’influence du KE, en utilisant une méthode statistique de régression partielle avec décalage temporel, avec filtrage en amont du signal lié aux téléconnexions ENSO. Nous montrons que la phase positive du KE est associée à un réchauffement des eaux de surface dans la région en aval du KE, ce qui induit un dégagement de chaleur et une réponse atmosphérique significative équivalente barotrope pendant la saison d’octobre à janvier (ONDJ), avec une anomalie positive de pression au centre du Pacifique Nord et sur l’ouest des Etats-Unis, et un renforcement du vortex polaire. Nous tentons de discerner les mécanismes pouvant engendrer cette réponse en analysant l’influence du KE sur l’activité synoptique. Dans une deuxième partie, nous utilisons une méthode statistique multivariable permettant d’analyser en parallèle les réponses atmosphériques aux différents forçages océaniques pouvant être corrélés entre eux. Cette méthode permet d’inclure, outre les indices décrivant la variabilité du KE et de l’OE, les principaux modes de variabilité grande échelle de la SST tels que la PDO qui est très corrélée à l’OE, les modes tropicaux tels qu’ENSO, mais également la variabilité de la glace de mer. La réponse atmosphérique étant très dépendante de l’état moyen de l’atmosphère, nous distinguons trois saisons : le début d’hiver (OND), l’hiver (DJF), et la fin d’hiver (FMA). En OND, nous retrouvons les résultats obtenus pour le KE dans la première partie. En hiver et fin d’hiver, en revanche, le KE n’a pas d’influence significative. Nous trouvons une influence significative de l’OE en OND et FMA, avec une réponse ressemblant à l’oscillation du Pacifique Nord indiquant un déplacement vers le nord de la dépression des Aléoutiennes (AL) et du jet stream, en accord avec l’analyse des tourbillons transitoires. En DJF, une trop forte multicollinéarité nous a contraint à ne pas considéré l’OE pour cette saison. La réponse à la PDO n’est pas très différente en OND et FMA, indiquant un déplacement vers le nord de l’AL et un renforcement du jet stream. En DJF, la structure de la réponse atmosphérique est différente et indique un déplacement vers le sud. La disparité entre nos résultats et ceux d’autres études précédentes s’expliquent par la différence des périodes étudiées. La non stationnarité de la réponse atmosphérique est donc une question clé pour les recherches futures.

Contact :
adele.revelard@locean-ipsl.upmc.fr
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