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Soutenance

Adrien Deroubaix (LOCEAN)

Titre : Impact des aérosols désertiques et du climat sur les épidémies de méningites au Sahel

Date et heure : Le 17-09-2013 à 15h30

Type : thèse

Université qui délivre le diplôme : UPMC

Lieu : UPMC, 4 place Jussieu Paris, (métro Jussieu), tour 22-23, au 4ème étage, salle 401
Membres du jury :

Hervé Le Treut (Examinateur)
Gil Mahé (Rapporteur)
Jacques-André Ndione (Rapporteur)
Isabelle Chiapello (Examinateur)
Hélène Broutin (Examinateur)
Bernard Fontaine (Examinateur)
Sylvie Thiria (Directeur de thèse)
Nadège Martiny (Co-directeur de thèse)

Résumé :

Les épidémies de méningites sont un problème de santé publique majeur dans plusieurs pays d'Afrique appartenant à "la ceinture" des méningites. De novembre à mai, c’est la saison sèche au Sahel qui est alors sous le vent d’Harmattan provenant du Sahara et transportant des poussières au niveau du sol. La période du maximum de l’incidence de la méningite (i.e. le rapport entre le nombre de cas de méningites et la population respective) coïncide avec la période des plus fortes températures et concentrations de poussières au Sahel. Une base de données rassemblant les relevés épidémiologiques hebdomadaires et les variables géophysiques a été créée à plusieurs échelles spatiales à partir de quatre variables issues d’ERA-interim (température, humidité, force et angle du vent) et de l’Aerosol Index (AI). L’AI a été préalablement comparé aux concentrations de poussières mesurées au sol dans le contexte des études d’impact des poussières sur la santé. A l’échelle nationale, un décalage d’une semaine a été montré entre l’augmentation de l’épaisseur optique en aérosols et l’augmentation l’incidence de la méningite. Ce décalage temporel a été retrouvé avec l’AI à l’échelle nationale et à l’échelle des districts. Pendant les épidémies, un modèle statistique de l’incidence a été développé à partir de la température et la concentration de poussières, permettant d’expliquer 1/3 de la variance de l’incidence observée. De plus, à l’échelle nationale, les dates de dépassement de seuil épidémique sont particulièrement bien retrouvées (R = 0,94). Ces résultats montrent que le climat et les poussières du Sahara sont des facteurs à prendre en compte pour expliquer la saisonnalité des épidémies.

Contact :
adrien.deroubaix@u-bourgogne.fr
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