Accueil > Actualités > Séminaires > Séminaire de Sandrine GUERLET au LMD

Séminaire

Titre : Température, composition et dynamique de la stratosphère de Saturne
Nom du conférencier : Sandrine GUERLET
Son affiliation : Observatoire de Paris Meudon
Laboratoire organisateur : LMD
Date et heure : 24-05-2012 10h30
Lieu : Salle de réunion du LMD/Jussieu (T45-55, 3e étage)
Résumé :

L’atmosphère de Saturne est composée à 99.5% en volume de dihydrogène et d’hélium et contient du méthane pour 0.45%. Le méthane joue un rôle important car il est responsable de la présence d'une stratosphère. D'autre part, la photodissociation du méthane à haute altitude est le point de départ d'une photochimie d'hydrocarbures très riche, avec la production de C2H6, C2H2, C3H8 et bien d'autres espèces traces, qui sont les principaux refroidissant thermiques de l’atmosphère. Saturne subit également un cycle saisonnier marque, sur 29,5 années terrestres, qui module l’activité photochimique, la température et la dynamique atmosphérique de la planète, encore peu contrainte.
La mission Cassini, en orbite autour de Saturne depuis 2004, a permis un bond en avant dans notre connaissance de l’atmosphère de cette planète géante. Je présenterai mes travaux de thèse sur l'analyse des données de l'instrument CIRS, un spectromètre dans l'infrarouge thermique à bord de Cassini. L'analyse de données acquises en géométrie au limbe par CIRS m'a permis d'obtenir des cartographies inédites de la température et de l'abondance de 5 hydrocarbures avec la latitude et l'altitude. En comparant ces cartes aux prédictions de modèles saisonniers 1D, d'une part d’équilibre radiatif et d'autre part de photochimie, j'ai mis en évidence des indices de circulation atmosphérique que je discuterai. Ces résultats motivent aujourd'hui le développement d'un modèle de circulation générale pour la stratosphère de Saturne. Je présenterai également la découverte et le suivi d'une oscillation équatoriale en température et en vent zonal, dont la période est estimée a 15 ans. Ce phénomène est analogue à l'oscillation quasi-biennale terrestre et à une oscillation découverte dans la stratosphère de Jupiter, ce qui en fait un bon exemple de planétologie comparée. Leur étude comparative pourrait nous permettre de mieux comprendre les mécanismes qui en sont à l'origine.

Contact :

MP Lefebvre (01 44 27 27 99)