Séminaire

Plusieurs études hydrologiques estiment les crues des basins versant non jaugés à partir du plus proche basin jaugé. Toutefois cette approche n’est pas toujours le meilleur pour l’estimation des crues des bassins non jaugés, en effet cette estimation reste une tache assez difficile en hydrologie (Goswami, 2007).

Notre travail présente une investigation pour appliquer deux méthodes innovatrices de classification (hiérarchique et en treillis avec distance fixe et variable)) sur des bassins versants tunisiens, les classes formées seront par la suite validées en régions homogènes selon des tests d’homogénéité (Hosking et al., 1993, 1997)

Ces deux méthodes sont développées en utilisant des caractéristiques physiographiques et de forme du bassin versant tels que : la surface (A), le périmètre (P), la longueur (L), l’indice de compacité (Ic), l’indice (Ig), la dénivelée spécifique (Ds).

Le partitionnement est ensuite réalisé à partir de ces caractéristiques (en calculant des distances euclidiennes pour déterminer les voisins de chaque station) dans divers espaces de caractéristiques.

La validation des résultats est ensuite réalisée par un test d’homogénéité (Hosking et Wallis, 1993) basé sur la méthode des ‘L-moments, en utilisant les séries de Qmax pour chaque station.

L’échantillon utilisé pour cette application comprend 40 bassins versants tunisiens jaugés, ayant des surfaces variant de 56 à 16483 km2. Les résultats obtenus nous ont permis de conclure que ces bassins sont principalement subdivisés en deux régions hydrologiquement homogènes. De même il a été remarqué que l’indice de pente globale est un facteur discriminant dans la classification a partir des critères physiographiques utilisés dans cette étude. Deux courbes régionales ont été déduites pour les maximums de débits annuels standardisés (de chaque groupe) à partir de l’ajustement de ces débits à la loi GEV en utilisant les L-moments pour l’estimation des fréquences.