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Séminaire

Titre : Les épisodes de pollution particulaire en France : entre variabilité atmosphérique et climatique, sources et origines géographiques
Nom du conférencier : Jean-Eudes Petit
Son affiliation :
Laboratoire organisateur : LSCE
Date et heure : 16-03-2017 11h00
Lieu : Orme des Merisiers, Bâtiment 701, Salle 17C.
Résumé :

En France, la majorité des zones urbaines est impactée par des épisodes de pollution particulaire, notamment en hiver et au printemps. Ces épisodes ont un fort écho médiatique, exacerbant la pression sociétale vers une réduction des concentrations atmosphériques ciblée et efficace. Pourtant, notre compréhension de leur processus de formation est encore à l’heure actuelle incomplète, reliée à la complexité de la composition chimique des particules et à la diversité des voies physico-chimiques de (trans-)formation. Depuis 2011, un parc instrumental spécifique est déployé au SIRTA dans une nouvelle station de mesures (bat. 705 du LSCE) permettant la mesure en temps réel des propriétés physico-chimiques des particules atmosphériques. Et tout récemment (depuis 2015), ces mêmes instrumentations de pointe équipent certaines Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Ces mesures en temps réel, sur le long terme, et spatialisées, permettent d’obtenir de nouveaux éléments de compréhension, qui seront présentés ici.

Je m’attacherai tout d’abord à illustrer les liens existants et possibles entre les épisodes de pollution de ces dernières années et les conditions synoptiques. En effet, la circulation atmosphérique, notamment Nord-Atlantique, joue un rôle dans l’apparition en France de conditions météorologiques défavorables (hautes pressions, sécheresse, froid). Le changement climatique pourrait alors être un acteur indirect aggravant la formation de ces épisodes.

Puis, l’analyse systématiques des épisodes franciliens, entre 2011 et 2015, expose une nette variabilité inter-épisode, où sources locales, transport longue-distance, évènements naturels, et conditions météorologiques s’entremêlent. Ceci met en lumière le fait qu’un épisode de pollution n’est, au final, représentatif que de lui-même, et démontre l’intérêt des mesures de composition chimique en temps réel.

Enfin, je prendrai pour exemple l’épisode du mois de mars 2015 pour illustrer et discuter les variabilités spatiales, en terme de composition chimique et de sources, grâce aux mesures réalisées simultanément au SIRTA, à Creil, Metz et Lyon. Les résultats obtenus soulignent la nécessité de mesures de réduction adaptées à différentes échelles géographiques.

Je terminerai par présenter les grands axes de ma candidature au concours de Physicien adjoint CNAP, intitulé « Principaux facteurs influençant la charge en aérosols et leur composition chimique dans le bassin parisien », et que je souhaite mener au SIRTA et LSCE.

Contact :

juliette.lathiere@lsce.ipsl.fr