Séminaire
Des concentrations élevées de nutriments dissous tels que l’azote (N) et le phosphore (P) dans les eaux souterraines sont un problème croissant dans de nombreuses régions du monde. Plus particulièrement les contrées ayant un fort impact de l’agriculture voient une baisse généralisée de la qualité des eaux souterraines. Les implications vont des impacts directs sur les différents usagers de l’eau à la décharge directe des eaux souterraines riches en éléments nutritifs vers les rivières, lacs, et zones côtières, où elles peuvent contribuer à l’eutrophisation, l’hypoxie ou la prolifération d’algues nuisibles. Dans la région des Grands Lacs d’Amérique du Nord, certaines fermetures de plages en raison de la contamination fécale ont été hypothétiquement liées au déversement des eaux souterraines. Il y a, cependant, très peu d’études utilisant des approches quantitatives, en particulier aux échelles régionales à continentales (Moore 2010, Rodellas et al. 2015, Kwon et al. 2014). La centralisation de renseignements sur la qualité des eaux souterraines locales, des paramètres climatiques, hydrologiques, géologiques ou sur l’occupation des sols, combinée avec des approches tels que les bilans hydriques ou modèles d’eaux souterraines, peut fournir des contraintes pour le transport des éléments nutritifs vers les grandes masses d’eaux. Ici, nous comparons l’information de la quantité d’eaux souterraines proches des côtes (débit d’étiage, p.e. Kornelsen et Coulibaly 2014), à des données de concentrations de nutriments dans les masses d’eaux souterraines (Ontario Provincial Groundwater Monitoring Network (PGMN) Program (2013), Ontario Geological Survey – jeu de données MRD 283 (2015)). Ainsi, nous pouvons indiquer une limite supérieure pour la contribution potentielle, et indiquer des zones clefs, susceptibles d’apporter des nutriments par ce chemin.
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