Séminaire
A partir d’une étude de cas (l’expérience POLDER, proposée en 1986 et lancée pour la première fois en 1996), l’auteur retracera le développement des modes de production, archivage et dissémination des
données satellitales en lien avec les sciences de la Terre. Ce modèle, qui s’est constitué en France entre 1985 et 2000, promeut la livraison et l'usage des données sous une forme « géophysique ». Héritier du
régime de gestion des données consolidé pendant les 15 premières années d’expériences satellitales en France, il présente aussi des spécifiés qui s’en écartent et qui signalent une graduelle perte du contrôle des
données : une participation croissante du CNES dans les systèmes de gestion de données, l’abandon de l’idée que les expérimentateurs sont les seuls propriétaires des données et des tendances croissantes vers le partage de données, une division progressive de la communauté scientifique entre ceux qui produisent les données et ceux qui les consument. Alors que ce modèle a été « normalisé » au cours des années 2000, des formes parallèles de production et usage des données émergent pour autant, ce qui génère une tension avec le système en place.
MP Lefebvre (0144272799)