Séminaire
Nous arrivons au point où des séries de données radar sur de grandes surfaces sont devenus suffisamment longues pour pouvoir commencer à les utiliser dans un contexte climatologique plutôt que dynamique ou microphysique comme ce fut le cas jusqu'ici. Des champs de recherches inhabituels s'ouvrent alors à nous, comme par exemple: quelle est la fréquence des différentes intensités de précipitation, leur cycle diurne et annuel, et leur structure spatio-temporelle moyenne? Et quels phénomènes contrôlent ces propriétés? Le genre de problèmes qui peuvent être étudiés par des analyses climatologiques sont très différents de ceux traditionnellement investigués lors d'expériences sur le terrain de courte durée. Les particularités de chaque événement disparaissent; il reste alors les effets persistants comme ceux causés par la dynamique induite par les cycles journaliers et annuels, ainsi que les effets du terrain. On peut ainsi plus facilement les étudier et les quantifier dans le but de pouvoir mieux les comprendre et les modéliser.
En utilisant principalement les données des radars américains des 20 dernières années, les possibilités offertes par ces jeux de données seront illustrées. Deux séries de sujets seront effleurés: les patrons et cycles journaliers et annuels de précipitations et de convection, et ce qu'ils nous apprennent sur les mécanismes de formation de précipitations; et l'étude de signatures inattendues ou mal documentés jusqu'à présent (minimum de convection dans le Mississipi, l'effet des villes, et les cycles hebdomadaires) et ce qu'elles nous apprennent sur les effets du terrain et sur ce qu'on peut réussir à étudier ou pas avec ces données.