Séminaire
L’industrialisation de la chasse baleinière au 20ème siècle a durement impacté les populations de grandes baleines, en particulier dans l’hémisphère sud. Depuis l'arrêt de la chasse, la
reconstitution des populations dans les océans Indien et Austral reste très mal connue, et les connaissances sur leur écologie, leurs aires d’alimentation et de reproduction, ou encore leurs routes de migration restent très limitées. La collecte de données par des méthodes traditionnelles d’observation visuelle est rendue difficile par des conditions climatiques extrêmes, des individus peu nombreux et une large zone de répartition, ce qui explique ce manque de connaissances. Mettant à profit le fait que les grandes baleines sont des espèces vocalement très actives, des méthodes de suivi par acoustique passive ont été développées pour parer au manque d’informations sur ces populations. Cette méthode consiste à enregistrer en continu l’environnement sonore marin et à analyser les enregistrements recueillis afin d’y détecter la présence des vocalises des différentes espèces de grandes baleines présentes dans l’aire d’écoute. Dans les océans Indien et Austral, différents réseaux d’hydrophones sont mis en place et l'analyse des données mettent en évidence de nouveaux schémas de présences et de distributions des espèces et apportent de nouvelles connaissances nécessaires pour la conservation des espèces.