Séminaire
Le cas du 10 Juillet 2006, à Niamey, correspond à un cas de convection locale qui a été très bien observé par de nombreux instruments déployés dans le cadre de la campagne AMMA (lidar, radar, ceilomètre, sondages, stations météorologiques, vols avions …) et notamment dans le champ de visée du radar du MIT. Ces nombreux instruments ont bien documenté l’évolution de la couche limite au cours de cette journée. L’analyse de ces observations indique que ce jour se caractérise par des conditions typiques d’un environnement semi-aride (un flux de chaleur latente faible, un faible gradient de température potentielle dans la moyenne troposphère, une couche limite développée avec une base des nuages dépassant 2km, une CAPE décroissante).
Ces conditions contrastent avec celles classiquement observées pour des cas de convection diurne continentale où la convection est associée à une croissance de la CAPE. L’approche retenue consiste à coupler analyse d’observations et simulations (1D et LES). Je présenterai la simulation LES qui a été validée par la comparaison aux nombreuses observations. Ce cas permet d’étudier les mécanismes de couche limite, qui permettent dans un tel environnement semi-aride, de conduire au développement d’une couche limite nuageuse et à l’initiation locale de convection profonde et donc notamment de se focaliser sur la transition convection peu profonde vers la convection profonde. D’autre part, elle permet d’analyser les caractéristiques des courants de densité (également observés).