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Séminaire

Titre : Les interactions aérosols-nuages-radiation durant la nuit polaire : observations et modélisation
Nom du conférencier : Eric Girard
Son affiliation : Centre pour l'Étude et la Simulation du Climat à l'Échelle Régionale (ESCER) - Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère - Université du Québec à Montréal
Laboratoire organisateur : Labex IPSL
Date et heure : 07-02-2017 11h00
Lieu : UPMC - 4 place Jussieu - Paris 5e - LATMOS - Tour 46-45 - 4e étage - Salle de réunion
Résumé :

Ce séminaire est organisé dans le cadre du Labex L-IPSL.


Les aérosols d’origine anthropique et naturelle interagissent soit directement avec le rayonnement ou indirectement en modifiant la microstructure et/ou la durée de vie des nuages. Il s’agit des effets radiatifs directs et indirects (type 1 et 2) des aérosols tels que désigné par le GIEC.


Dans cette étude, nous explorons un effet radiatif indirect des aérosols d’origine anthropique et naturelle avec les nuages glacés en Arctique qui pourrait modifier le bilan radiatif (dans l’infrarouge) durant la nuit polaire. Ce processus est le suivant. Les aérosols anthropiques et certains aérosols naturels d’origine volcanique et de feux de biomasse sont émis aux latitudes moyennes et dans les régions boréales et transportés vers l’Arctique en hiver en raison de la circulation atmosphérique favorable durant cette saison. Cette pollution est constituée de composés sulfatés hautement acide. Cet acide recouvre les aérosols naturels et modifie leurs propriétés. Certains aérosols naturels (appelés noyaux glaciogènes) sont nécessaires à la formation des cristaux de glace de nuage. Des études de laboratoire ont montré que ces aérosols perdent leurs propriétés et ne peuvent nucléer les cristaux de glace lorsqu’ils sont recouverts d’acide. Selon notre hypothèse, les nuages formés dans cet environnement perturbés par ces aérosols acides seront constitués de relativement peu de cristaux mais de tailles plus grosses (par opposition au cas non pollué où les nuages sont formés de grandes concentrations de cristaux de petite taille). Ces gros cristaux précipitent plus efficacement. Ces nuages optiquement plus minces laissent donc passer davantage de rayonnement infrarouge émis par la surface vers l’espace. Il en résulte donc un refroidissement de la masse d’air.


Dans ce séminaire, après une courte mise en contexte, je présenterai quelques exemples récents d’études sur ce processus utilisant la modélisation numérique à haute résolution, les mesures en laboratoire et satellitaires ainsi que des mesures in-situ sur le terrain. Je présenterai également brièvement le laboratoire ESCER de l’Université du Québec à Montréal et donnerai un aperçu des travaux prévus au LATMOS et LMD durant mon séjour.

Contact :

girard.eric@uqam.ca