Séminaire
La modulation décennale qui se superpose aux tendances à long terme peut, parfois, en masquer le signal comme ce fut le cas pour le “Hiatus" au début des années 2000. La prévision de cette variabilité permettrait de diminuer l’incertitude sur notre connaissance du climat sur un future proche de l’ordre de la décennie. La prévision décennale climatique est donc un enjeu pour les prises de décisions politiques et les stratégies d'adaptation. Cependant, elle reste un challenge nécessitant la prise en compte des différentes sources d’incertitudes : modèles, forçages, et état initial.
Les prévisions décennales sont basées sur l’initialisation des modèles climatiques par les observations. Dans cette présentation, je m’intéresserais à l’impact de l’incertitude de l’état initial, et en particulier de l’état océanique, sur les prévisions. Cette analyse est réalisée en modèle parfait afin d’éviter toute pollution du signal par un choc ou une dérive du modèle, et se base sur le modèle de l’IPSL : IPSL-CM5A qui a été utilisé pour réaliser l’exercice décennale de la cinquième phase du projet d’intercomparaison des modèles couplés (CMIP5). L’utilisation de perturbations optimales identifiées par le modèle adjoint montre que le pattern du biais de l’état initiale peut avoir des répercussions importantes sur les prévisions. La connaissance de ce pattern permet, en revanche, d’optimiser les mesures et ainsi d’améliorer les futures prévisions.