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Un réseau en lien avec la Qualité de l’Air déclaré « Domaine d’intérêt majeur » par la Région IDF

Date : 16-12-2016

La Région Ile de France vient de labelliser le réseau QI2 (Réseau Qualité de l’air, Impacts sanitaires et Innovations technologiques et politiques) en tant que Domaine d’intérêt majeur (DIM) émergent. Le dispositif de soutien aux domaines d’intérêt majeur (DIM) vise à structurer des réseaux d’acteurs autour de thématiques identifiées comme d’intérêt majeur pour l’Ile-de-France et la recherche francilienne. Le consortium qui porte le réseau QI2 est pluridisciplinaire et regroupe une trentaine de laboratoires académiques franciliens.Le LISA sera en charge de la coordination du réseau, la gestion en étant assurée par l’Université Paris-Est Créteil.



Dans une actualité particulièrement focalisée sur la qualité de l’air en région Ile-de-France, la région vient d’annoncer son soutien au DIM QI2 (Réseau Qualité de l’air, Impacts sanitaires et Innovations technologiques et politiques). Les DIM sont les Domaines d’Intérêts Majeur de la région Ile-de-France et en sont les bras armés pour soutenir et faire rayonner la recherche francilienne.


Cette année marquait le renouvellement des DIM par la région et son nouveau Comité Scientifique. La campagne de labellisation lancée en Juillet 2016 était rythmée par le dépôt d’un dossier début Octobre, puis une audition pour les projets sélectionnés mi-Novembre. A l’issue de cette campagne le projet QI2 a été choisi comme 13 autres projets (parmi 60 projets déposés initialement). Le statut de ce DIM est particulier puisque, à l’instar de trois autres projets, il a un statut de DIM « émergent » et de ce fait son action sera réévaluée à mi-parcours (après deux ans) avant d’être prolongé pour deux années supplémentaires.


L’ambition de ce projet est de créer un réseau francilien dans le domaine de la qualité de l’air et de ses impacts sanitaires incluant aussi les aspects d’aménagement du territoire et de politiques publiques associées. L’objectif est également de favoriser les innovations technologiques, politiques et citoyennes qui pourraient permettre d’améliorer la qualité de l’air des franciliens et d’autres régions polluées à travers la diffusion des innovations, du savoir-faire et des connaissances scientifiques développés localement.


L’approche transversale, transdisciplinaire est le pilier de ce projet. En effet, nous faisons le constat que les politiques de contrôle de la qualité de l’air mise en place depuis plusieurs décennies, si elles ont eu un impact indéniable sur la concentration de certains polluants, ne suffisent toujours pas à atteindre des niveaux de concentrations qui garantissent aux citoyens un impact sanitaire limité (ou acceptable). Les coûts estimés de ces impacts sont eux aussi importants (de l’ordre de 100 milliards d’euros pour la France) et pèsent sur l’économie.


Nous pensons que certains verrous peuvent expliquer cette difficulté à améliorer significativement la qualité de notre air et à réduire les impacts sanitaires associés. Ainsi la caractérisation systématique  des sources et des polluants (on pense ici à la spéciation chimique des aérosols) doit être améliorée et surtout leur lien vers les impacts sanitaires doit être mieux compris. Les études épidémiologiques produites ces dernières années (qui ont conduit à une prise de conscience plus forte des impacts de la pollution sur la santé) s’appuient encore sur des mesures en masse des particules et non sur la composition chimique de celles-ci. Du point de vue de la santé, les liens de causalité entre les impacts et les déterminants restent mal compris. Le champ des pathologies induites par la pollution est loin d’être couvert. Il est difficile actuellement de déterminer l’exposition réelle des individus, c’est-à-dire celle qui prend en compte ses déplacements et ses expositions dans l’air ambiant et dans les espaces clos (écoles, lieux de travail, domicile, lieux de loisirs). La problématique de l’air intérieur doit à ce titre bénéficier de la même attention que reçoit la problématique de l’air extérieur avec des polluants parfois différents et une notion de surveillance  plus complexe à mettre en œuvre. Cela nécessite de développer des technologies (capteurs, modèles numériques de fines échelles) qui autorise un tel suivi. De ces connaissances nouvelles doivent émerger les outils qui piloteront la politique publique et qui nécessairement intègre tous ces éléments issus de disciplines diverses, chimie et physique de l’atmosphère, biologie et médecine, sciences des transports, géographie, urbanisme, sociologie.


Améliorer notre connaissance sur ces aspects clés doit conduire à la mise en œuvre de politiques de protection de la population plus ciblées, donc plus applicables et donc plus efficaces. Dans un grand nombre de domaine, la science est suffisamment mature pour  permettre de créer ou d’améliorer significativement ces interfaces.


Le DIM pilote sa politique scientifique via des appels d’offres pour financer des thèses, des post doctorats, des équipements ou des campagnes. Le soutien à la diffusion des connaissances à destination des étudiants, des chercheurs, des décideurs et des citoyens sera également important.  Les aspects de valorisation de la science et les liens vers le milieu industriel et socio-économiques seront également soutenus et favorisés par le DIM QI2.


Le consortium qui a porté ce projet est large et bien sûr pluridisciplinaire. Il regroupe une trentaine de laboratoires académiques dans les différents domaines dont les tutelles universitaires appartiennent à quatre COMUE franciliennes, et associant des organismes de recherche tels que le CNRS, l’INSERM, le CEA etc. Sont également impliqués les instituts ou organismes qui ont des vocations opérationnelles et qui sont le lien vers les acteurs politiques (ADEME, INERIS, AIRPARIF, IAU, ANSES).  Les partenaires membres du consortium porteur de QI2 ne sont bien sûr pas les seuls à pouvoir bénéficier du soutien du DIM QI2 et l’objectif est d’attirer des équipes exogènes à ces thématiques et dont les compétences et les connaissances pourraient enrichir le projet.


L’IPSL à travers son pôle Observation, mais aussi plusieurs laboratoires de la fédération (CERTES, LATMOS, LERMA, LISA, LSCE), a un rôle important à jouer dans ce dispositif et ses équipes, de par leurs compétences, seront des acteurs majeurs des travaux et avancées dans les domaines couverts par le DIM QI2.


Enfin c’est le LISA (UMR CNRS 7583, Université Paris-Est Créteil et Université Paris Diderot) qui sera en charge de la coordination de ce réseau, la gestion étant à la charge d’une des tutelles universitaires, l’Université Paris-Est Créteil. Les réunions du réseau QI2 se dérouleront dans la Maison des Sciences de l’Environnement (elle aussi financée par la Région Ile de France), localisée à Créteil (94).


 

 

La Maison des sciences de l'environnement, Créteil (94), sera livrée en 2017


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